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Un monde glacé à un jet de pierre de Genève

Un monde glacé à un jet de pierre de Genève

Le second plus haut sommet du Jura est à portée de raquettes ou de peaux de phoque. Au sommet, une vue à couper le souffle attend les plus courageux.

Ça y est. On y est ! Mais ce n’est que le début. Le début d’un dénivelé de 900 mètres pour atteindre le second plus haut sommet du Jura à 1718m, le Reculet. Et à son sommet, sa majesté la Croix. Elle narguera le randonneur tout le long, tel un mirage, nous faisant miroiter une arrivée soudaine.

Depuis Thoiry, la route secondaire nous dépose au parking du Tiocan. Les plus courageux peuvent commencer leur marche plus bas.

Au Tiocan, la vue n’est qu’un avant-goût du menu qui se déroulera jusqu’en haut. Il est donc temps de faire chauffer les peaux de phoque ou les raquettes. En hiver, les deux outils sont aussi indispensables que les pneus neige et permettent de s’accrocher à la pente du sentier traditionnel le plus dur, traçant à travers la forêt. On ne peut se tromper, c’est le plus raide. Le souffle est déjà coupé après les premiers pas effectués mais Genève s’éloigne et les problèmes aussi avec une seule pensée en tête : arriver en haut.

Le sentier traversera en deux points une route forestière plus douce, pour se lancer. A la «barrière», tous les sentier se rejoignent sur la route forestière et cette dernière se met vraiment à grimper..

L’échauffement est terminé, les jambes, bien sollicitées, doivent dès lors tout donner. On continue de s’enfoncer un peu plus dans la forêt jusqu’à la Croisée.

Après un passage assez raide (et glissant en descente), on arrive à ladite Croisée, à 1190 mètres. On s’élève, le paysage aussi. Ici, deux choix s’offre à nous. L’un passant par Narderans, est mené par un sentier étroit pour arriver dans une sorte de grand vallon, magnifique. Toutefois, il est assez technique et se prête peu à la peau de phoque. Le dernier passage, avant d’arriver au point sommital, est assez dangereux en hiver, la neige décrochant facilement.

On préfère poursuivre sur la route. Les arbres, témoignes de la violence du vent et du poids de la neige. Le tout dans un silence apaisant. La montée, par contre, ne s’apaise en rien. Elle continue à faire transpirer. Et il faut en profiter.