Au cours de la 45è édition de la Trans’Onésienne, Christian Double a joué le rôle de « balayeur ». Je n’ai pas eu assez de souffle pour le suivre, mais entre deux circuits il a bien volontiers répondu à mes questions.
Christian Double ne double personne. Loin de concurrencer les coureurs, il les accompagne. Pendant que les autres font la course à pieds, lui reste juché sur son vélo. Il clôt les ultimes pelotons car il se place toujours derrière les derniers athlètes jusqu’à ce qu’ils atteignent la ligne d’arrivée. A l’image de la voiture-balaie typique des courses cyclistes, le vélo-balaie fait de sorte que personne ne soit abandonné sur le circuit. « Si le coureur va lentement, je peux l’accompagner ; s’il s’est blessé, je peux appeler les samaritains pour qu’ils viennent le secourir sur place, c’est une question de sécurité » déclare Christian.
Il dévale des dizaines de kilomètres
Déguisé en crocodile, Cris, comme l’appellent ses intimes ne cache pas son plaisir en donnant du temps pour cette compétition légendaire. « J’ai fait quatre circuits ce matin avec les enfants. Là , je viens de faire un autre de 6 km avec les adultes, il reste un dernier de 11km. J’en ferai au total 6 pour aujourd’hui » Voici sept ans que le quadragénaire travaille bénévolement pour la trans’onésienne, mais c’est pour la toute première fois qu’il occupe le poste de vélo-balaie. Dans la vie professionnelle Christian Double a double casquettes : En été il travaille comme animateur avec les jeunes, par contre, en hiver il enfile son équipement chaud pour donner des cours de snowboard et de sky. D’ici peu, Cris abandonne son vélo pour aller en montagne.