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Belle fête d’adieu pour l’école du village de Saconnex d’Arve

Belle fête d’adieu pour l’école du village de Saconnex d’Arve

Samedi 30 mai, ils étaient plus de 300 parents et élèves à s’être réunis pour faire une belle fête d’adieu à leur petite école de Saconnex d’Arve.

En ce mois de juin, ce ne sont pas moins de trois écoles primaires de la commune de Plan-les-Ouates qui vivent leurs derniers jours : l’école des Serves dans le quartier de la Chapelle, celle du village d’Arare et celle de Saconnex d’Arve. Ces écoles laisseront en effet la place à la rentrée 2015 au nouvel établissement scolaire intercommunal Le Sapay. Située dans le nouveau quartier de La Chapelle-Les Sciers, l’établissement comprendra 24 classes lorsqu’il aura atteint le maximum de sa capacité d’accueil.

Passation de flambeau

A Saconnex d’Arve où l’école est plus que centenaire, la passation du flambeau a donc donné lieu à une fête réunissant plusieurs générations d’écoliers – les plus jeunes ayant 4 ans à peine et la doyenne passé le cap des 90 printemps. Partie officielle, chants, remise du premier livre de la nouvelle école Le Sapay, lancer de ballon et risotto géant étaient au programme de ce bel après-midi de printemps. Dans les conversations entre voisins et anciens camarades, nombreux ont été ceux qui ont évoqué avec émotion leur passage dans la petite école, à la fois lieu d’apprentissage mais mais également de transition entre le cocon familial et les établissements scolaires plus grands qu’ils ont fréquentés par la suite.

La partie officielle de la fête a rappelé le rôle tenu par cette petite maison dans la prairie qui accueille dans son unique salle de classe trois niveaux d’élèves, entre la 1P et la 3P. La fête a également permis de célébrer la dernière maîtresse de Saconnex, Françoise Botbol, dont la personnalité attachante et dynamique a largement contribué à fédérer la population locale autour de l’école et de ses activités.

Interrogée sur son parcours, l’enseignante a glissé que collégienne, elle a hésité à devenir pasteur, mais que trouvant les études trop longues, elle a préféré opter pour cet autre sacerdoce qu’est l’enseignement. « Lorsque je suis arrivée à l’école de Saconnex d’Arve en 1988, ça a été le coup de foudre immédiat », a-t-elle encore expliqué. Cette petite maison a effectivement été son terrain de rêve, son île au trésor. Durant 27 ans, elle a donné le goût d’apprendre aux petits Saconnex d’Arviens mais aussi contribué à établir et maintenir le lien social dans ce petit village divisé en deux parties.

Une école au milieu des prés

Car l’école de Saconnex bénéficie d’une situation particulière entre hameau du haut où étaient regroupés les agriculteurs, et celui du bas, plus cossu. Il faut dire qu’ouverte en 1900, l’école de Saconnex doit son installation à mi-distance à des négociations de plusieurs décennies impliquant les deux communautés, les autorités locales et le DIP. C’est finalement une solution bien helvétique qui a été appliquée : ni en haut, ni en bas, mais entre-deux, et qui plus est, au milieu des prés. Cette situation exceptionnelle a permis à des générations d’enfants de profiter des beautés de la campagne environnante lors de cours et de jeux à ciel ouvert.

Des records de longévité

Au cours de ses 115 ans d’histoire (105 si l’on tient compte de la dizaine d’années de fermeture pour cause de manque d’élèves), l’école a vu passer 7 enseignantes. Si le record de longévité est tenu par la première maîtresse de l’école, une Mademoiselle Favre, Françoise Botbol, dernière de la liste, la suit de peu avec 27 années d’enseignement à Saconnex.

Lors de leurs allocutions, la directrice de l’établissement scolaire, Fabienne Ortel, et la maire de Plan-les-Ouates, Geneviève Arnold, ont relevé les ingrédients nécessaires à une telle longévité : passion et forte personnalité, goût du partage et ouverture vers l’extérieur. On pourrait y ajouter l’intérêt constant pour les nouvelles méthodes d’enseignement. Car tout au long de sa carrière, Françoise Botbol s’est passionnée pour les nouvelles méthodes d’apprentissage de la lecture, n’hésitant pas à retourner sur les bancs de l’université pour suivre des formations, s’interroger et réactualiser ses pratiques d’enseignement.

A la veille de la fermeture de son école, l’enseignante reconnaît éprouver un regret : à une année prés, elle aurait terminé sa carrière à Saconnex. Mais qu’à cela ne tienne, cette dernière année, qu’elle passera dans la nouvelle école Le Sapay, lui permettra de continuer à se plonger dans le sujet passionnant de la lecture et de transmettre le goût d’apprendre et de lire à de nouveaux groupes d’enfants.

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Photo du profil de Anne Pastori Pastori
Anne est aux premières loges pour assister au développement fulgurant de sa commune de Plan-les-Ouates. Elle s’intéresse particulièrement à «ce mélange fascinant entre la campagne et l’évolution urbaine qui fait apparaître de nouvelles problématiques.» Experte en communication et réseaux sociaux, passionnée par le graphisme, elle réside et participe à la vie publique de Plan-les-Ouates depuis près de quinze ans.

1 commentaire

  1. Je trouve tellement dommage, l’école, c’est l’âme d’un village

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