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Ciel A Vendre, un groupe rock entre glam et théâtre

Ciel A Vendre, un groupe rock entre glam et théâtre

Au début du mois de mai, une toute jeune formation pop rock faisait ses débuts sur scène au P’tit Rock Festival à Cointrin. Ciel A Vendre – c’est son nom – a déjà sorti un single, Something Divine, repris par plusieurs radios et TV et prépare un album pour 2016.  Sur la scène du P’tit Music’Hohl, une foule bien fournie a eu l’occasion de découvrir plusieurs titres de cet album concept dont la particularité est de mêler rock et théâtre.

Tous deux Plan-les-Ouatiens, Benjamin Kraatz et Loriane Cherpillod, respectivement leader et chanteuse du groupe, parlent de cet album dont il sera possible d’écouter de larges extraits à la Fête de la musique de Genève, Moudon et Divonne.

Benjamin, Loriane, vous êtes tous les deux comédiens et musiciens. Benjamin, tu as joué dans de nombreux théâtres. Récemment, tu tenais un des rôles du Roi Lear à la Comédie de Genève. Quant à toi Loriane, tu es marionnettiste, comédienne, chanteuse. Quelle place tient la musique dans vos carrières ?

Loriane : Pour moi, la musique est venue avant le théâtre puisque j’ai suivi une formation classique en chant et piano au conservatoire dès l’âge de 6 ans. Mais le théâtre a suivi très rapidement. Par la suite, j’ai lié les deux dans des comédies musicales, des opérettes et des opéras.

Benjamin : En ce qui me concerne, j’ai commencé à faire du théâtre à l’âge de 6 ans et je me suis mis à la guitare à 19 ans. Avec le temps, j’ai eu envie de développer des projets personnels, qu’ils soient cinématographiques ou musicaux. Ciel A Vendre est né d’une rencontre avec Cédric Comte qui est à la fois le batteur et le parolier du groupe. Cette rencontre m’a permis de concrétiser un rêve :  amener le théâtre dans le rock. Cette volonté de mettre en scène notre musique, de raconter une histoire et d’incarner  les personnages de cette histoire a été partagée très rapidement par tous les membres du groupe. On se veut dans la lignée du rock des années 70 et du Glam Rock où les musiciens s’habillaient avec une certaine extravagance.

Comment définiriez-vous votre album Les Pieds Dans le vide et de manière générale votre musique?

Benjamin : Les Pieds Dans le vide est un album concept ; autrement dit, contrairement à la plupart des albums composés de singles, il raconte une  seule histoire sur 17 titres et comprend des passages parlés et slammés. Il y a un univers sombre et même assez cauchemardesque, qui est celui de Cendres-Ville ; il y a  des personnages qui sont incarnés par les membres du groupe. Sur scène, cela implique des costumes, des accessoires et une mise en scène. Le tout est néanmoins pensé pour des scènes musicales rock et pas pour des scènes de théâtre. Maintenant, si on veut préciser le style musical des titres, on peut dire que nous nous rattachons au pop rock industriel.

Loriane : Les Pieds Dans le vide, c’est une histoire policière, avec des personnages hauts en couleur : notamment l’inspecteur Norbert et Bernard le fourbe qui veut entrer dans les bataillons de l’inspection qui est une sorte d’organe policier dans la cité de Cendres-Ville.  Il y a bien entendu une enquête, une chantquête comme nous l’appelons parfois.

Benjamin : Cet album est effectivement une histoire policière, qui se passe dans un univers régi par un parti unique et dans lequel on est soit dans le rang, soit hors du rang. Les deux personnages principaux, Norbert et Bernard sont en conflit. Bernard est une sorte de dingue en liberté qui commet des crimes tout en voulant convaincre l’inspecteur de le laisser entrer dans ses bataillons et de contribuer au nettoyage de la ville. Dans Cendres-Ville – et c’est ça qui est intéressant -, il y a de nombreuses distorsions par rapport à la réalité. Cet univers évoque les heures sombres du vingtième siècle. C’est une sorte de cauchemar éveillé. En même temps, il y a aussi beaucoup d’humour dans nos titres. Certains personnages sont farfelus. Il y a l’idée d’aborder des thèmes qui sont au cÅ“ur de l’humain comme la folie ou le pouvoir, d’une manière originale et par moment drôle.

– Les spectateurs sortiront-ils sous le choc ?

Benjamin : On espère que les spectateurs ressortiront en ayant fait le plein d’énergie. Et ils pourront le faire très prochainement puisque nous allons commencer à donner des concerts de promotion à la fête de la musique (Genève, Moudon et Divonne) et au mois de septembre à l’Undertown.

Vous avez sorti le single Something Divine ce printemps. C’est un titre en anglais, alors une exception ou faut-il s’attendre à d’autres titres dans la langue de Shakespeare ?

Benjamin : Something Divine est effectivement un single en anglais alors que les Pieds Dans le vide est en français. A priori, cela risque de rester une exception.

Dites-nous encore d’où vient le titre Ciel A Vendre ?

Benjamin : C’est Cédric qui est venu avec cette idée. Ce titre m’a parlé immédiatement et  je lui ai répondu « Ciel A Vendre, c’est vendu ».

Loriane : En ce qui me concerne, le nom Ciel A Vendre me projette dans un autre univers, or c’est exactement le propos des Pieds Dans le Vide. Il y a aussi la notion qu’on va vous vendre du rêve, on va vous vendre le ciel.

Benjamin : Ce titre découle d’une volonté de narration. Il y a certainement plusieurs manières de le comprendre et c’est ce qui nous plaît. C’est la liberté de chaque personne qui écoute d’avoir sa propre interprétation. Il y a une dimension poétique que je revendique complètement pour le groupe et pour nos titres.

A découvrir :

– le 19 juin à la fête de la musique à Genève,
– le 20 juin à la  fête de la musique à Moudon,
– et le 21 juin à la fête de la musique à Divonne.

 

 

 

 

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Photo du profil de Anne Pastori Pastori
Anne est aux premières loges pour assister au développement fulgurant de sa commune de Plan-les-Ouates. Elle s’intéresse particulièrement à «ce mélange fascinant entre la campagne et l’évolution urbaine qui fait apparaître de nouvelles problématiques.» Experte en communication et réseaux sociaux, passionnée par le graphisme, elle réside et participe à la vie publique de Plan-les-Ouates depuis près de quinze ans.

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