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Découverte du Rhône sur une barge à ordures

Découverte du Rhône sur une barge à ordures

Une utopie artistique navigue sur le Rhône. Antigel propose un moment de détente sur une barge à ordures, accompagnée d’un trio de musiciens, de hérons et de nuages. Une croisière intercommunale dépaysante.

A contre-courant. Dynamiter le modèle du festival traditionnel, à l’opposé d’une convergence vers le centre-ville. Créer à la place une constellation de lieux à travers les communes genevoises, une nouvelle géographie culturelle pour une région entière. Tel est le credo des organisateurs du festival Antigel.

Une conception représentée à merveille par le film de Werner Herzog, Fitzcarraldo : une utopie artistique dans laquelle un homme fait le pari de construire un opéra au cœur de l’Amazonie. A défaut d’Amazone, Eric Linder, le directeur de la programmation musicale du festival, raconte la genèse d’une idée une peu folle mettant en scène le fleuve du coin : organiser une performance artistique sur une barge à ordures des Services Industriels de Genève, de la Jonction à l’usine des Cheneviers, sur le Rhône.

La naissance d’une idée

A 22 ans, Eric était coureur et s’entrainait le long du fleuve. Depuis la région de Loëx, il faisait la course contre cette barge qui remontait le courant, jusqu’au Pont Butin. Il espérait pouvoir un jour, suivre le courant du fleuve sur cette même barge, les ordures en moins.

Le projet se réalise cette année, grâce au soutien des SIG. Plusieurs semaines de préparations pour y construire un plancher de bois, y dresser des tentes, en un mot, l’aménager afin qu’elle puisse accueillir plus de 150 personnes par descente. Au départ, trois croisières sont prévues. C’était sans compter sur l’enthousiasme des Genevois. Qu’à cela ne tienne, trois trajets de plus sont dès lors proposés.

Une heure d’évasion accompagnée de « rétroélectro rêve »

On se laisse donc aller, un verre de vin chaud à la main, un jus pour les plus jeunes, à contempler les berges du Rhône défiler, l’envers des ponts traversés, ou encore l’ondulation des roselières. Et puis, il y a les compositions du trio d’Anthony-Cédric Vuagniaux, un mélange « rétroélectro rêve », comme le nomme Eric Linder, basé sur des musiques de films des années 1950-60, qui participent à l’évasion. L’esprit peut voguer où bon lui semble durant les 60 minutes que dure le voyage.

Au détour d’un bras du Rhône, l’imposante usine d’incinération des Cheneviers apparaît. Il est temps de retrouver le plancher des vaches, en imaginant les surprises que l’édition 2014 d’Antigel nous réservera.

 

 

 

 

 

 

 

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Photo du profil de Camille Martignoli
Passionné de terres lointaines, Camille Martignoli ne cache pas son envie de partir à la rencontre de ses voisins. Après avoir étudié la culture asiatique au Canada, ce résidant du quartier des Délices, à St-Jean, voyagera au coin de sa rue. Très attentif à l’image et à l’écriture, Camille désire découvrir « le lien » qui se tisse entre les habitants grâce à l’information locale.

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