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Les oeuvres de Rebecca Dautremer s’exposent à Onex

Les oeuvres de Rebecca Dautremer s’exposent à Onex

Depuis le 13 novembre une soixantaine de tableaux et une dizaine de livres de Rebecca Dautremer sont mis en valeur au Café Communautaire d’Onex. Cette exposition qui prendra fin le 23 novembre prochain a été marquée par un vernissage le vendredi 16 au même endroit. Pour faciliter la compréhension des messages véhiculés par les Å“uvres de cette graphiste française destinées essentiellement à la jeunesse, un dessin animé de 70 minutes a été projeté.

Deux pièces mises à disposition, l’espace n’est certainement pas suffisant pour recevoir l’exposition de 67 tableaux et 17 livres de Rebecca Dautremer. Mais au Café Communautaire on a fait preuve de génie pour égailler les visiteurs venus en nombre ce soir scruter de très près les œuvres de cette artiste à la réputation internationale.

Dans une pièce sont exposées des illustrations de ses livres. Cela permet de comprendre comment l’artiste travaille dans son atelier. Un travail qui commence par une page jusqu’à la confection d’un livre. Le processus va de la peinture au grand tirage. Ce soir les visiteurs découvrent notamment le processus de la création d’un tableau. D’un simple croquis de coloriage à l’image adaptée en 3D, la magie opère.

Dans une vidéo qui passe en boucle dans l’autre pièce, Rebecca Dautremer affirme tout simplement: « Je mets 3 à 4 jours pour terminer une page. Pinceau synthétique, gouache, eau, c’est tout.»  Inspiré de la photographie, sa peinture s’adresse essentiellement aux jeunes avec des illustrations faites de collages et des textures photo.

Thomas* accompagné de ses parents feuillette un livre: «Je l’ai déjà lu, il y a de beaux dessins», me lance t-il. L’auteur dispose d’une bibliographie abondante traduite dans plusieurs langues dont « Set De 12 Marque-Page, « Sentimento » « Avec Carnet De croquis » ou encore « L’Amoureux ».

Kérity, pour comprendre les tableaux

La télévision, l’internet, la photo envahissent la société. Ainsi, l’homme doit apprendre à s’approprier l’image. L’interactivité entre le livre et l’image est implacable. Pour permettre aux visiteurs de mieux comprendre les messages véhiculés par les tableaux, Rebecca a prêté ses personnages au film « Kerity, la maison des contes ». Ce dessin animé de 70 minutes (voir ci-dessous) projété ce vendredi soir a tenu en haleine le public composé d’adultes et d’enfants.

Un peu d’horreur mais beaucoup de créativité sur la forme des acteurs : la déesse Alice, la méchante fée Carabosse, le capitaine Crochet qui sortent des livres à la nuit tombée pour prévenir le jeune Nathanaël qu’ils courent un grand danger et qu’ils risquent de disparaître à jamais. « Les enfants sont intéressés une fois qu’ils ont vu le film », dit Sophie Neboux, graphiste et webdesigner à la commune d’Onex. Son poids a beaucoup pesé sur le choix de Rebecca Dautremer pour cette exposition.

Les jeunes et les tableaux

Seize classes onésiennes de 3P à 5P sont inscrites pour visiter l’exposition le matin. La soirée est réservée au public. Ce soir, avant l’arrivée en masse des visiteurs, un groupe de jeunes discutent sur la philosophie de Platon. Ils parlent du «Mythe de la caverne» qui révèle le monde intelligible et le monde sensible, des choses plus difficiles à comprendre que la peinture de Rebecca. Ils m’avouent que la peinture ne les attirent pas.

Quelques minutes plus tard un autre les rejoint,  David: «Il y en a qui ne sont pas mal, mais je ne suis pas trop versé dans l’art». il me confie son secret: «J’aime les mathématiques, les calculs, comme le jeu d’échecs». A quelque centimètre de là,  Salvatore, depuis un moment il passe d’une toile à l’autre avec une attention soutenue. L’adolescent est façonné par la peinture: «ça m’intéresse beaucoup, on voit bien les détails de chaque œuvre. Ce qui m’attire le plus, ce sont les maquettes des personnages du film Kérity », pointant du doigt «Mes  Petits papiers », une sélection d’illustrations à travers laquelle la graphiste raconte son métier d’illustratrice.

Les dessins, les livres, les maquettes en 3D ; il n’en fallait pas plus pour comprendre Rebecca Dautremer.

 

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Photo du profil de Anderson Makedi
Onésien depuis peu et père de trois enfants, Anderson Makedi a plein d’histoires à raconter. Né au Congo Brazzaville, diplômé en journalisme, il est le correspondant de la radio Africa N°1 après avoir travaillé pour la télévision nationale. Aujourd’hui, il anime un site destiné à la communauté congolaise, s’engage au sein de la paroisse protestante d’Onex et se passionne de tout. «L’information de proximité a une vraie valeur», affirme-t-il avec conviction.

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