On ne présente plus le Beau Lac de Bâle (BLB) qui, avec 37 ans d’existence, fait office de vétéran parmi les groupes rock de Romandie. Les thématiques locales traitées de manière humoristique sur des rythmes de rock bien balancés sont la marque de fabrique du BLB dont les chansons ont marqué toute une génération d’amateurs de rock en Suisse romande. Leur nouvel album et des concerts en série démontrent que le BLB n’a rien perdu de son allant ni de son énergie.
Le 11 octobre passé, le BLB était en concert au Festival rock d’Arare, un festival qui se veut un tremplin pour les groupes amateurs locaux. Quelques jours avant, le guitariste, auteur et compositeur du Beau Lac de Bâle, John Cipolata, avait accordé un entretien à Signé Genève.
A.Z. : Comment se porte le Beau Lac de Bâle ?
J.C. : Eh bien, il faut dire que depuis deux ans le Beau Lac de Bâle connait une sorte de renouveau avec de nombreuses demandes pour jouer et la sortie au début de cette année d’un nouvel album. Après la période faste des années 80 où le BLB remplissait les salles, le groupe a toujours continué de se produire, mais ces dernières années, le public semble nous redécouvrir. Actuellement, nous donnons une quinzaine de concert par année. Nous étions au Paillote festival à Morges à la fin du mois d’août et le 11 octobre, nous serons au Festival Rock d’Arare.
AZ : Pourquoi participer à ce festival ?
J.C. : Nos concerts dans des festivals comme le Festiverbant ou le Gena Festival se sont toujours bien déroulés. C’est un plaisir pour nous de jouer dans ce genre de contexte et par ailleurs, notre participation est en général perçue comme le garant d’une bonne soirée. Nos fans viennent également volontiers nous voir lorsque nous passons dans un festival comme celui d’Arare.
A.Z. : Comment le BLB se positionne-t-il par rapport aux jeunes groupes ?
J.C : D’un côté, on pourrait parler d’un rapport de filiation puisque certains des membres du BLB ont eu des enfants – maintenant adultes – qui jouent dans des groupes locaux.
De manière générale, les jeunes groupes de ma connaissance sont vraiment très bons. Néanmoins, l’augmentation générale du niveau, la plus grande technicité dont les musiciens font preuve et le nombre important de bons groupes locaux font qu’il est de plus en plus difficile pour ces jeunes de sortir du lot.
Ce qui nous distingue des groupes actuels, c’est qu’ils chantent majoritairement en anglais, une chose impensable pour le Beau Lac de Bâle, dont les textes seraient difficilement traduisible en anglais. Mais ce qui nous rapproche d’eux, c’est certainement que notre moteur unique est le plaisir de jouer.
Un plaisir ressenti par les fans de la première heure comme par les jeunes amateurs de rock du festival d’Arare.