Rencontre avec un passionné de guitare à Chêne-Bougeries

«Composer, faire de la recherche et enseigner sont les composantes de mon triptyque.» C’est par ces mots que Francisco Herrera se caractérise. Ce guitariste professionnel, d’origine espagnole, habite à Chêne-Bougeries depuis plus de quarante ans et a toujours vécu pour et par la musique. Aujourd’hui à la retraite, il raconte avec passion ses expériences musicales.

Composer

C’est en tant que professeur de guitare que Francisco Herrera se met à composer des airs de musique simples et mélodiques pour ses élèves. Ses compositions lui donnent l’occasion d’enregistrer plusieurs disques. En revanche, peu de chance de l’écouter en concert. «Je n’aime pas jouer en public parce que j’ai le trac, avoue-t-il. Les concerts, ce n’est pas donné à tout le monde.»

La recherche

Lorsqu’il arrête d’enseigner, Francisco Herrera décide de profiter de son temps libre pour se plonger pleinement dans la recherche musicale. «Depuis que je suis à la retraite, je peux faire tout cela calmement», confie-t-il. Passionné tant par la guitare, l’histoire de la musique que par les danses, il concrétise ses travaux de recherche par deux publications : une encyclopédie de la guitare, publiée en espagnol, et un dictionnaire de la danse. «Le processus de l’encyclopédie m’a pris 25 ans. J’étais en contact avec beaucoup de monde, en Russie, en Amérique,… J’ai reçu l’aide de nombreux musiciens», explique-t-il. Le résultat final aboutit en 2001 à la parution d’un CD-Rom dans un premier temps, puis à une version imprimée.

Quelque temps plus tard, il publie avec l’aide de sa femme le dictionnaire de la danse, en français cette fois-ci. «Dans l’encyclopédie de la guitare, j’ai parlé de toutes les danses que l’on joue à la guitare. J’ai alors eu l’idée de parler de toutes ces danses en français dans le dictionnaire de la danse.»

Enseigner

A son arrivée à Genève, on lui présente le directeur de l’Ecole sociale de musique (qui deviendra ensuite le Conservatoire populaire de musique). Cette rencontre aboutit à la création de la première classe de guitare de l’Ecole. Francisco Herrera y donnera des cours durant quarante ans. Il avoue avoir toujours aimé enseigner : «J’aime transmettre le peu de choses que je connais aux autres.»

Si aujourd’hui il ne donne plus de cours, il reste persuadé que la musique permet aux enfants de se développer. La dernière votation fédérale sur la promotion de la formation musicale des jeunes le réjouit. Et pour tous ceux qui voudraient faire de la musique en dehors de l’école, il encourage de profiter de l’encadrement offert par les Trois-Chêne. «Le Conservatoire populaire de musique offre une très bonne qualité d’enseignement», assure-t-il. De quoi inciter les plus mélomanes d’entre nous.