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La Cordée, une association qui aime la montagne

La Cordée, une association qui aime la montagne

Des amoureux de la montagne la font découvrir aux adolescents genevois depuis plus de soixante ans

En 2012, l’association La Cordée célébrait ses 60 ans d’existence. Plus d’un demi-siècle à faire découvrir la haute montagne à des adolescents de 14 à 17 ans. A crapahuter dans le val d’Hérens entre le Pigne-d’Arolla et l’Aiguille-de-la-Tsa, sur la roche, la glace ou la neige. L’association de bénévoles organise chaque année deux camps de trois semaines en été et un d’une semaine en hiver. Marche, bivouacs, escalade… une trentaine d’adolescents se relaient année après année dans les deux chalets d’Evolène que possède l’association bardonnésienne. Car La Cordée fait partie des associations de Bardonnex. «La plupart de nos membres viennent de cette région, dit Samuel Gaud, qui en est membre. Et pour des raisons financières, nous avons posé nos crampons dans cette commune en janvier 2013.»

Deux abbés à l’origine

Fondée en 1952 par l’abbé Rossi et l’abbé Brun, La Cordée avait un fort penchant catholique à l’origine. Dans ces années-là, il existait de nombreuses structures d’accueil pour les enfants, mais pour les ados, rien. Dès l’âge d’admission dans les colonies paroissiales dépassé, aucune structure n’était prévue pour accueillir les préadultes pendant les vacances. Aussi, les deux abbés organisèrent-ils la première Cordée, dotée d’une vingtaine de participants. Une sorte de camp de scouts sous tente dans le val d’Hérens. Selon Yves Brun, frère de l’abbé fondateur et directeur de colonie pendant plus de trente ans, «une bonne partie d’entre nous était issue du scoutisme, on dormait dans des grandes tentes à huit places, c’était très primitif. J’avais 19 ans à l’époque et on cuisinait encore dans des chaudrons. Maintenant, ça a changé, tout est moderne…» Et de fait, les choses ont évolué et les chalets ont été transformés. Fini la tambouille dans des chaudrons: les cuisines sont désormais équipées du matériel le plus moderne. Tout a été mis aux normes.

Au fil du temps

«A l’origine de La Cordée, il y a un abbé amoureux de la montagne, qui voulait partager sa passion avec des jeunes. Il y avait donc une connotation religieuse marquée. Mais actuellement, il n’y a plus aucune notion de ce type. Nous prônons simplement le vivre-ensemble, la solidarité et la communauté», rappelle Samuel Gaud. Des valeurs mises en exergue tout au long des trois semaines que comptent les camps d’été. «C’est probablement ce qui m’a convaincu de m’engager dans l’association, ajoute Yves Brun. Je pense en plus que la montagne a une grande valeur éducative.»

Un encadrement calculé

Les participants sont évidemment encadrés. Au minimum un guide pour douze colons et un moniteur pour six d’entre eux. Sans compter les cuisiniers et le directeur du camp. Et tout le monde met la main à la pâte. Que ce soient les ados, pour préparer les repas et les tâches journalières, ou les cuisiniers, qui participent également aux courses. «Ils ne sont pas là pour mettre les pieds sur la table, tonne l’ancien directeur des camps, mais participer à tout cela crée aussi des liens.» Des synergies qui sont également favorisées par la durée des camps. «Trois semaines, c’est long, mais il faut cela pour que des amitiés se créent», ajoute-t-il. Pour Yves Brun, «La Cordée a formé de grandes équipes de copains. Elle a créé beaucoup de contacts entre les jeunes. J’ai d’ailleurs remarqué qu’ils se voyaient souvent après les camps pour aller grimper au Salève.»

Des liens entre participants que l’on retrouve notamment sur la page Facebook de l’association ou sur son site (www.cordee.ch) . On y lit notamment ceci, écrit par un colon ayant passé trois semaines à Evolène il y a plus de quarante ans: «Cette Cordée 1971 fut un mémorable tremplin qui m’a fait aimer la montagne pour toujours. Amour de la montagne transmis à mes enfants, qui y passèrent également de beaux moments dans ces merveilleux chalets.» De génération en génération, l’association a encore de beaux jours devant elle.

 

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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