#rencontre, avec la danseuse et chorégraphe Marine Besnard

Au mois de mai passé, les Plan-les-Ouatiens ont eu l’opportunité de voir les danseurs et danseuses de la compagnie Ciemulator Dance Theatre en action dans les rues et promenades de leur ville. Depuis début juin, les internautes peuvent suivre les épisodes de la version filmée de ce spectacle de danse-théâtre sur vimeo et sur le site internet de la compagnie. Le 25 et 26 juin prochain, le spectacle #rencontre, qui sera donné à Plan-les-Ouates, représentera le bouquet final de ce projet de danse-théâtre mené en trois phases.

Ce projet original est l’œuvre de la jeune danseuse et chorégraphe Marine Besnard. Regard bleu intense, bouche rieuse, la jeune femme m’attend au café la julienne à Plan-les-Ouates entre deux répétitions pour me parler de son spectacle.

Marine, pourquoi avoir choisi Plan-les-Ouates ?
Je suis originaire de Carouge, mais j’ai emménagé à Plan-les-Ouates en 2002. Lorsque j’ai décidé de rentrer en Suisse après 7 ans en Grande Bretagne, il m’a paru logique de proposer mon projet à la commune.

Comment êtes-vous venue à la danse ?
J’ai commencé la danse à l’âge de quatre ans. Longtemps, j’ai considéré ma passion comme un hobby. Pour moi il n’y avait pas d’avenir dans la danse. Je pensais plutôt faire des études. Et puis à la fin du collège, je n’ai pas pu résister à l’envie d’entrer dans une école de danse. J’ai passé des auditions un peu partout en Europe et à 19 ans, je suis partie dans le nord de l’Angleterre, à Leeds, où j’ai suivi un cursus professionnel, avant d’être intégrée à la compagnie Verve pour travailler avec Akram Khan entre autres. Ça m’a d’ailleurs permis de faire un passage à Genève en 2012 pour un ballet. Ensuite j’ai travaillé pour plusieurs  compagnies comme la Junk Ensemble de Dublin. Suite à une blessure il y a deux ans, j’ai décidé de faire un master en gestion culturelle à Londres. Et puis en 2015,  j’ai décidé de revenir à Genève et de monter ce projet qui est une émanation de mon travail de master. La commune de Plan-les-Ouates, la Loterie Romande, le canton de Genève ainsi qu’une fondation privée ont accepté de le soutenir.

Justement, parlez-nous de votre projet.
Le projet –  mon second – est destiné à cinq danseurs. L’idée est d’amener plus de gens à s’intéresser à la danse contemporaine. Dans le grand public, il y a beaucoup d’à priori négatifs concernant la danse contemporaine –  comme par exemple que c’est de la danse nue … ou qu’il ne s’y passe rien… (rires). Pour ma part j’ai développé un grand intérêt pour la danse théâtre, c’est très physique et ce genre de danse présente l’avantage de développer une histoire et donc de donner des repères au public. C’est le cas de #rencontre. Le fil narratif est tissé autour du personnage central d’Alice qui ne vit qu’au travers de son smartphone. Confrontée à son propre isolement, elle décide de changer et de partir à la rencontre des autres.

Pourquoi avoir choisi de faire ce spectacle en plusieurs parties ?
J’aime l’idée de faire un spectacle qui dure dans le temps, de pouvoir suivre aussi mes personnages sur une période assez longue et de donner à voir différents angles de l’histoire.  C’est aussi dans l’objectif d’impliquer des publics de différents horizons sur le long terme. Et puis le recours à la vidéo me plaît beaucoup parce qu’il permet de prendre un point de vue spécifique. Ce sera le cas lors du spectacle des 25 et 26 juin où la  projection d’un film donnant le point de vue subjectif de l’un des personnages viendra en contrepoint à la chorégraphie à proprement parler.

Le spectacle #rencontre est à voir
les 25 et 26 juin
à la salle du Vélodrome de Plan-les-Ouates.
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