Anne Pastori, reporter hyperconnectée et engagée localement

Anne Pastori, c’est un côté pile qui navigue sans frontières sur Internet, entre blogs et réseaux sociaux. Et un côté face qui œuvre pour dynamiser la vie locale à Plan-les-Ouates. A vrai dire, vie numérique et relations de proximité font plutôt bon ménage.

Celle qui est récemment devenue reporter de quartier pour Signé Genève s’émerveille aussi bien face à la diffusion du savoir rendue possible par les nouvelles technologies qu’elle veille à multiplier les rencontres de voisinage dans sa commune.

Historienne de l’art

«Internet et les réseaux sociaux transforment la société en profondeur. Vivre cette période de bouleversements est une chance extraordinaire», affirme-t-elle. Forte de ce constat, cette mère de deux adolescents a rapidement dépassé le rôle de spectatrice.

Après avoir obtenu un diplôme en histoire de l’art, travaillé pour des galeries et musées en Suisse, en Allemagne et aux États-Unis, cette Vaudoise de naissance s’est formée professionnellement au Web publishing (l’édition sur outils numériques) et aux réseaux sociaux.

Employée au sein du bureau du délégué à la Genève internationale, elle a fait de la Toile son support de travail principal. «Rédiger des contenus pour les blogs et des sites Web me passionne», précise la dynamique quadra, par ailleurs très curieuse quant à l’avenir du Web communautaire et participatif.

Chez elle à Plan-les-Ouates, une commune qui a récemment reçu le statut de ville en franchissant la barre des 10 000 habitants, deux mondes cohabitent depuis peu. «Je vois les limites de la ville remonter petit à petit vers le Salève et grignoter la campagne.»

Ainsi, des nouvelles situations émergent entre les anciens et les nouveaux habitants. Entre une population traditionnellement villageoise et de nouveaux arrivants dans leurs immeubles ou villas. Tandis que la zone industrielle se révèle toujours plus attractive pour les industries de précision et de haute technologie.

De bons réflexes

«Le risque est de transformer Plan-les-Ouates en une cité-dortoir. Mais heureusement, le tissu associatif demeure très vivant et permet encore aux différentes générations de se rencontrer», souligne celle qui, comme bon nombre de ses voisins, travaille au centre-ville.

Membre d’une association qui organise des animations dans la commune, elle considère qu’il est important d’être intégré dans sa région. «Rien de tel qu’un vide-greniers pour que la commune retrouve une ambiance villageoise. Ça aussi, c’est du participatif, mais bien ancré dans la réalité.»

Dans cet environnement multiple, la reporter est prolifique: elle annonce les événements culturels incontournables des alentours, partage ses bons plans comme elle rencontre des mamans entrepreneuses de la région. Smartphone en main, elle a de bons réflexes. Quand le talentueux
Joël Dicker ou le beau Baptiste Giabiconi sont apparus devant elle, ses lecteurs n’en ont pas raté une miette.