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Frédéric Iglesias: servettien sur le maillot, thônesien dans le cœur

Frédéric Iglesias: servettien sur le maillot, thônesien dans le cœur

A croire que les Trois-Chêne regorgent de potentiels sportifs. Après Maxime Dominguez, espoir du football suisse, et Joaquim Jäger, mérite sportif des Trois-Chêne 2013, Thônex peut aussi se vanter d’avoir vu grandir un talent du hockey sur glace, Frédéric Iglesias, jeune défenseur du Genève-Servette Hockey Club (GSHC). Si aujourd’hui, l’Aigle vole de ses propres ailes et n’habite plus dans le quartier, il garde de cette commune une affection toute particulière.

«Un bon quartier pour grandir»

C’est au nord de Thônex que Frédéric Iglesias a vécu jusqu’à ses 20 ans. Une ville qui regorge de souvenirs d’enfance. Spontanément, il mentionne le centre de loisirs et son mini skatepark, où il a passé de nombreuses heures. Et forcément, la patinoire de Sous-Moulin, lors d’entraînements collectifs avec les clubs de Meyrin et des Trois-Chêne. Enfin, il mentionne l’école de Pont-Bochet, dans laquelle il a effectué toute sa scolarité primaire. Un lieu qui l’a marqué, à voir son enthousiasme lorsqu’il y retourne pour la première fois depuis de nombreuses années. «Hé mais c’est Philippe, le concierge. Il est toujours là!», s’exclame le hockeyeur. «Ca fait tout drôle de revenir ici», admet-il, un peu nostalgique.

«C’était vraiment un bon quartier pour grandir», ajoute-t-il en se remémorant les après-midi de jeux avec ses copains de classe. «On se retrouvait tous à côté de chez moi pour jouer ensemble. Parce que presque l’intégralité de ma classe habitait dans les chemins alentours. On faisait du street-hockey ou des poursuites», s’amuse-t-il. Il ne regrette qu’une seule chose aujourd’hui: ne pas avoir pu garder de liens avec ces personnes, à cause d’un sport qui lui a tout de même demandé quelques sacrifices.

Changement de rive

En 2009, il quitte le nid familial pour tenter sa chance dans le hockey professionnel. Il reçoit une proposition de Bâle pour intégrer l’équipe de Ligue B. «Ce n’était pas prévu, avoue-t-il, j’ai failli refuser l’offre. Pour moi, le hockey ne pouvait rien donner sur le plan professionnel, parce que je n’avais rien cherché et je ne m’étais pas vraiment donné les moyens de réussir.» Il passera deux ans à Bâle, avant de rejoindre l’équipe de 1ère ligue de Martigny pendant une année.

La bonne nouvelle tombe au printemps dernier, lorsque le Chris McSorley lui propose un contrat de deux ans au GSHC. «C’est vraiment génial. C’était mon objectif de pouvoir jouer dans la ville dans laquelle j’ai grandi», s’exclame-t-il. A son retour, ce n’est pas à Thônex qu’il décide de se réinstaller mais… sur la rive droite. «Pour la première fois, j’habite de l’autre côté du lac», avoue-t-il en riant. J’ai grandi dans une maison avec un jardin en campagne et maintenant je suis en ville dans un appartement. Ca change tout. Et surtout je me rends compte que je ne connais pas le nom des rues par là-bas. Pourtant c’est bête, c’est la même ville.»

Aujourd’hui, Frédéric Iglesias est heureux d’être de retour auprès de ses proches. Et souhaite y rester le plus longtemps possible: «Sincèrement, j’espère pouvoir terminer ma carrière ici. Même si Bâle et Martigny ont été des expériences enrichissantes que je ne regrette pas, je me suis rendu compte que c’était difficile de se trouver loin de sa famille.» Quant à Thônex, il ne sait pas s’il retournera y vivre un jour: «Pour moi, résider à Thônex signifie habiter dans une maison. Et c’est une approche à laquelle on réfléchit plutôt vers 40 ans.» Mais même s’il ne devait pas y revenir, ce quartier garde une place particulière dans son cœur. A tel point que lorsqu’il se rend à des events du GSHC dans les villages alentours, il admet toujours faire le détour par son quartier d’enfance, afin de repasser par la route qu’il prenait tous les jours lorsqu’il allait à l’école.

 

 

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