Le stade d’Onex, trop petit, trop vétuste

Les responsables du FC Onex souhaitent de meilleures installations. Leur club grandit et la place commence à manquer.

Stade Municipal d’Onex, il est 19 h. Les lampadaires éclairent le terrain A, situé juste aux abords de l’unique bâtiment que compte l’ensemble. L’entraînement s’intensifie. Les sueurs qui dégoulinent des footballeurs en pleine activité se mélangent aux gouttes de pluie qui tombent depuis l’après-midi sur la ville. En contrebas, le terrain B accueille aussi une séance d’entraînement. En cas de mauvaises conditions climatiques, ces deux surfaces en herbes deviennent impraticables. «Plusieurs matches ont été reportés en plus de nombreuses séances d’entraînement annulées», explique Orazio Margarone, président central du club.

Ce soir-là, j’ai eu droit à une visite guidée des installations. A l’étage, deux grands et deux petits vestiaires avec une douche commune aux quatre. Même structure au rez-de-chaussée, mais trois vestiaires de taille acceptable. L’atmosphère est maussade, les peintures écaillées, les odeurs piquent le nez et agressent les poumons. Les émanations de sueur de l’après-match sont absorbées par les murs qui parfois transpirent l’humidité, la moisissure. Résultat: un parfum dégoûtant hante inlassablement les lieux. Cela est notamment dû au système d’aération qui ne fonctionne plus depuis longtemps. «Ça sent le champignon», s’exclame un coach des seniors.

Terrain synthétique en 2015

Au fil du temps les effectifs du FC Onex croissent. En parallèle, les structures du stade ne suivent pas. Ainsi, les responsables du FCO demandent la création de vestiaires supplémentaires et de taille normale (pour accueillir des équipes de 18 joueurs) et d’un terrain synthétique sur l’emplacement actuel du terrain B.

Gérald Escher, chef de service des Infrastructures et des Equipements à la commune d’Onex, répond: «Dans le plan des investissements communal, la construction d’un terrain synthétique est en principe inscrite pour 2015. Le Service des infrastructures publiques et environnement présentera un crédit de construction au Conseil municipal, qui acceptera ou non la dépense liée à cette réalisation.»

En attendant, juniors, actifs, seniors et vétérans se partagent les mêmes vestiaires, dans le respect des normes de protection des mineurs. Mais, les équipes féminines créées dernièrement sont contraintes de s’entraîner aux Evaux. «Nous souhaitons des vestiaires adaptés à la taille du club et permettant d’accueillir l’ensemble des équipes», affirme Orazio Margarone. Pour Michel Cuttat, chef du Service bâtiments et locations de la Commune, cela n’est pas à l’ordre du jour. «La Commune a déjà ajouté quatre vestiaires pour une somme de 700 000 francs en 2001, dit-il. Leur agrandissement n’est pour le moment pas dans le plan des investissements communaux.»

Un box prend l’eau

Faute d’espace, les équipements et le matériel sont entreposés dans des box. L’un d’eux n’est pas hermétique, comme en témoigne le seau placé là pour recueillir l’eau de pluie. «Nous avons eu plusieurs fois de l’eau dans le box et tout le matériel était inondé», rappelle avec amertume le président du club. Si Michel Cuttat calme le jeu en indiquant qu’une somme est prévue en 2014 pour refaire l’étanchéité de ces box, la partie est loin d’être gagnée.

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