
Ce sont les grands événements qui font les grands commentateurs. Au fur et à mesure que la Trans’Onésienne gagne en taille, la voix de Max Huber gagne en décibels et ses commentaires deviennent de plus en plus pointus. Depuis plus de huit ans que le speaker commente l’une des plus grandes courses du canton de Genève.
A ses débuts la Trans’onésienne ne rassemblait que quelque dizaines de coureurs, aujourd’hui plus de 1500 athlètes viennent user leurs chaussures dans les artères de la 2è ville genevoise. Et dire qu’autant de personnes autant de voix !!! Des cris d’encouragements, des oufs de soulagements, des soupires, des pleurs, des causeries ça et là, bref il y a toujours du bruit. Pourtant, de tout ce qui puisse résonner sur le parvis de la salle communale, la voix de Max Huber est la seule qui prédomine. « Il y a des retours intéressants, et on se sent un petit peu utile ne serait-ce que les parents qui sont inquiets parce qu’ils ont perdu leurs enfants »
Rendre notre Trans’onésienne plus conviviale
Max annonce les départs et les arrivées des épreuves. Entre les deux, il commente les performances et les contre performances des concurrents. Tantôt il met un peu d’émotion dans ses commentaires. Il met beaucoup d’ambiance. Parfois on a l’impression qu’il a une vue panoramique sur le circuit, pourtant il n’y a ni cabine de presse ni écran de contrôle. Ses seuls instruments de travail demeurent son micro, et ses notes. Le genevois fait preuve d’une grande facilité d’expression et d’une incroyable capacité à décrire les actions qui s’enchainent . « Donner des résultats c’est interressant mais ce que j’aimerais mieux, c’est un peu faire vivre de petites anecdotes, l’habillement des gens, reconnaitre des copains, d’avoir comme notre Trans’Onésienne quelque chose de convivial, d’amical, pas de sophistiqué ou de professionnel»
« On m’a choisi parce que j’avais la bouche ouverte »
Le sexagénaire connait bien le circuit pour l’avoir couru plusieurs fois. Mais après avoir mouillé son dossard Max Huber a choisi de cracher dans le micro « A l’occasion malheureusement d’un problème avec le speaker, j’ai dû le remplacer sur le champ. On m’a choisi parce que j’ai un peu la bouche ouverte pourtant je suis un peu timide » Nous sommes presque à la fin des épreuves, la voix du speaker est toujours limpide. Il a pris 3 ou 4 jours de préparation pour commenter cette édition 2014, mais il continue à péter la forme. Le classerons-nous dans la lignée de Philippe Von Burg, Yannick Paratte, Leonard Bastardoz ou de celle de Nelson Manford ? Max Huber aime bien rester humble et refuse toutes comparaisons. Il veut juste prendre du plaisir dans cet apostolat. Aussi longtemps qu’il sera disponible il mettre toujours sa voix au service de la Trans’Onésienne.
Anderson Makedi
- Max Huber, la voix de la Trans’onésienne. © Anderson Mackedi
- Max Huber, la voix de la Trans’onésienne. © Anderson Mackedi
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