Thây Tân Rousset est un personnage bien connu des corsiérois. Très investi dans la vie locale et présent à toutes les fêtes du village, il a été pendant vingt ans Président de l’association des caisses à savon. Peu de gens savent pourtant que derrière cet homme souriant, affable et modeste, se cache un athlète redoutable, champion d’Europe et Maître de VOVINAM Viêt Vo Dao, un art martial vietnamien.
 Le VOVINAM : Un art de vivre
Thây Tân Rousset, vietnamien d’origine, est arrivé en Suisse, à l’âge de 18 ans. En 1973, il commence à pratiquer le karaté. Il monte très vite les échelons, enchaine les compétitions et devient ceinture noire. En 1983, il abandonne pourtant le Karaté pour s’intéresser au VOVINAM Viêt Vo Dao. « Après un certain nombres d’années de pratique, j’ai remarqué qu’il manquait un côté philosophie au Karaté. Je me suis alors tourné vers le Vovinam, qui m’a très vite apporté ce qui me manquait. Le VOVINAM est vraiment plus qu’un art martial, c’est un véritable art de vivre. »
Une technique née au Vietnam
Le Vovinam est né en 1945, à Hanoi. Son fondateur, NGUYÊN Lộc, le présente comme un nouvel art, réunissant toutes les techniques d’arts martiaux pratiqués au Vietnam. Jusqu’en 1963, seul le terme de VOVINAM était utilisé. Puis, afin de donner plus d’importance à la voie philosophique de la pratique, les descendants de NGUYÊN Lộc, décident de renommer le VOVINAM en Viêt Vo Dao. En hommage au Maître fondateur, les deux termes sont tout de même conservés et sont depuis indissociables. On parle donc de VOVINAM Viêt Vo Dao.
Le VOVINAM Viêt Vo Dao est basé sur dix principes qui régissent le comportement des pratiquants. Chacun d’entre eux s’engage ainsi à vivre en harmonie avec les autres et à placer l’honneur au-dessus de tout. Ils promettent également de n’employer le VOVINAM qu’en cas d’attaque ou pour défendre la justice. Ils apprennent enfin à vivre une vie honnête, modeste, et noble et à développer une volonté d’acier pour vaincre les difficultés et surmonter tous les obstacles.
En plus des valeurs qu’il véhicule, le VOVINAM Viêt Vo Dao est un art martial très complet qui comporte une très grande variété d’attaques et prévoit également le maniement d’une quinzaine d’armes, tel que le sabre, la machette, le bâton, mais aussi l’éventail ou le parapluie !
Un champion modeste
Thây Tân Rousset a lui consacré sa vie à cet art martial et à son développement en Suisse. Il devient, ainsi, en 1991, champion d’Europe de techniques de combat et vice champion d’Europe en techniques d’armes, puis accumule bien d’autres titres par la suite. En 2005, il atteint le rang de Maître 4ème dang, soit un grade élevé dans la « hiérarchie » du VOVINAM. Il est également membre fondateur des Fédérations mondiale ( WVVF ) et européenne de Vovinam ( EVVF) et directeur technique de cette pratique en Suisse. En 1991, il créé un premier Vo Duong (club ) à Meinier, puis suivent des Vo Duong à Saint Louis, Genève, Anières, Lancy, Monbrillant, …. Lorsqu’on lui parle de ses victoires ou du nombre d’élèves qu’il a formé, Thây Tân devient très modeste et met immédiatement en avant des valeurs philosophiques. « J’ai en effet gagné de nombreux titres et médailles. Ils renforcent l’homme, mais le plus important dans ces victoires c’est d’arriver à se dépasser soi-même par sa persévérance, de voir les fruits de son travail se former sous ses yeux. Quant au nombre d’élèves formés, cela n’a pas d’importance. Qu’ils soient des milliers ou un seul, qu’ils soient doués ou non. J’ai effectivement formé de nombreux pratiquants qui sont devenus des Maîtres, et certain sont même désormais plus gradés que moi. Je suis fier de ces fruits là . »
Si vous avez envie de voir Thây Tân Rousset à l’œuvre et d’en savoir plus sur cet art martial et sa philosophie, vous trouverez tous les cours et de nombreuses informations sur le site de la Fédération suisse ou en le contactant directement :  thay@vovinamvietvodao.ch. Sachez également que Thây Tân organise régulièrement des stages et démonstrations, qui permettent de découvrir les techniques impressionnantes de cet art, ainsi que le maniement des armes.
Trân Thanh-Loan
Ayant pratiqué le Taekwondo à Saigon, et arrivée en Suisse en 1969, je n’ai trouvé qu’un cours de karaté à Lausanne. Les techniques et le mental ne me convenaient pas. Partie à Londres en 1973, je n’ai pas pu rencontrer Maître Tân et m’initier au Vovinam-Vietvodao avec lui.
Respects.
Thây Tân
Chère Loan.
Merci de tes mots.
Dommage que nos routes ne sont pas croisées.
Néanmoins , restons en contact…veux tu ?
Tu peux me joindre a cet adresse émail ou a mon compte FaceBook: vovinam suisse
Bien a toi et a bientôt