
“La conscience est une espèce de boussole intérieure, innée et infaillible.” (Jean-Jacques Rousseau). Dans ce monde en perpétuel évolution, toujours en mouvement, il existe, entre autre, une manière simple et efficace de retrouver la sérénité : la méditation pleine conscience. « C’est le mélange de la sagesse orientale avec l’esprit cartésien et rigoureux de la science occidentale », m’explique le Dr. Gaspar Garcia, professeur de Qi gong, Kung Fu, tai chi et méditation de l’institut Health Geneva. Il ne s’agit pas uniquement de se mettre en position du lotus, et de chercher absolument à se relaxer et faire le vide dans notre esprit, au contraire : il faut juste essayer de se mettre à l’écoute de soi-même, de ce qui nous entoure, le plus amplement possible. La méditation pleine conscience qu’enseigne le Dr. Garcia invite à apprécier le moment présent tout en effectuant des mouvements issus de la gymnastique traditionnelle chinoise (Qi Gong) en privilégiant également la respiration. Le but est de fortifier le corps, augmenter la capacité respiratoire et pacifier l’esprit. « Les mouvements de cette gymnastique datent d’environ 4000 ans et sont à l’origine l’observation du comportement de certains animaux comme le leopard, la grue, le serpent, le tigre. Cette gymnastique fait partie de la médecine chinoise tout comme l’acupuncture, la pharmacopée et les massages Tui Na » m’informe le Dr. Garcia . Il m’explique aussi que historiquement c’est autour de 527 av. J.-C. qu’un moine boudhiste du nom de Ta Mo, fondateur du boudhisme Zen, qui pratiquait la méditation (notamment en étant resté assis face à un mur pendant 9 an dans le silence !!) a découvert que lors des séances de méditations l’absence de mouvement du corps et des membres pouvaient causer fatigue, douleurs, maux de dos, (tout comme aujourd’hui lorsque l’on reste plusieurs heures devant l’ordinateur), c’est la raison pour laquelle il préconisait le Qui gong dans la méditation.
CARPE DIEM
D’après des chercheurs américains de l’université John Hopkins, située à Baltimore, au Marylands, ce type de méditation ,également appelée « mindfulness », est particulièrement prometteuse. Les personnes qui pratiquent cette technique doivent focaliser leur attention sur le moment présent et se concentrer sur les sensations ressenties. Généralement, les participants qui ont entrepris un programme de huit semaines ont montré une amélioration de 5 % à 10 % de leurs symptômes d’anxiété et de 10 % à 20 % de leurs douleurs chroniques. Carpe Diem « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain » comme le citait le poète Horace, prend tout son sens quand l’on pratique ce type de méditation. Et pour résumer : une autre citation venue d’Extrême-Orient « Pour guérir le corps il faut calmer l’esprit et pour apaiser l’esprit il faut prendre soin du corps ».
Alors que nous vivons dans la frénésie, bombardés d’informations et en interaction si dense avec les écrans multimédias, que nous avons perdu la notion même d’intériorité, ce type de méditation convient à tout un chacun, de 7 à 100 ans !. C’est une technique qui apprend à être dans le réel de l’instant, un antidote à la « pollution attentionnelle » croissante à laquelle nous sommes soumis. C’est aussi un moyen de prendre soin de soi, de mieux gérer la douleur, l’anxiété et la dépression. Méditer c’est, d’une certaine manière se soigner. Pour de plus amples informations www.salusline.com.