
A l’heure de pointe d’une journée printanière, parquer son vélo aux abords de la gare Cornavin peut s’avérer complexe et chronophage.
En arrivant côté lac, l’amas de deux-roues est presque devenu une forme homogène. Il y a là quelques épaves. Les plus heureux ont bénéficié des rares structures existantes qui permettent d’attacher sa bécane. Les autres se sont contentés d’exploiter la promiscuité pour la faire tenir debout.
Quant à la vélostation de Cornavin, non merci. Il n’est pas question de payer pour quelques minutes.
Bref, on ne sait toujours pas où poser son vélo. Signe de la gravité de la situation, même les poteaux d’un mètre de haut sont tous enlacés par les cadenas. Vous n’y voyez rien d’anormal ? Songez au voleur de bicyclette qui aura tout loisir de la soulever pour s’en emparer. Bien sûr, le cadenas sera toujours là, mais croyez-moi, nos chapardeurs ont toujours su faire preuve de créativité.
Enfin, une solution se dessine : Repérer le cycliste sur le départ. C’est chose faite, il s’en va et sa place est parfaite, contre une barrière qui protège du parking sous-terrain. Derrière, d’autres convoitaient le même emplacement. Pas de chance, c’est moi qui l’ai eu.
Au même moment, des voitures sortent du parking souterrain. Pointe alors le questionnement: «Les conducteurs ont-ils autant galéré que moi pour trouver une place?» J’en doute.
Quoi qu’il en soit, les automobilistes m’ont transmis leur savoir-faire. Entre patience, roublardise face à la concurrence en mal de place de parking, gestion du stress, évitement de la solution payante et promptitude d’intervention.
En bref, sur mon vélo, je suis devenu un automobiliste genevois comme les autres.
- Parking complet. LDS
- L’efficacité toute relative du poteau. LDS
pittet
ça me rappelle Pékin il y a 15 ans encore, maintenant les rôles sont inversés les bouchons des véhicules automobiles sont chez eux et les parkings vélos chez nous sont complets…