A l’heure où l’on a besoin d’entendre de belles histoires réconfortantes, de voir de belles choses qui font du bien, de recevoir des nouvelles positives, et qu’un regain de solidarité citoyenne et d’entraide a réveillé des consciences, on a l’impression que les gens sont redevenus plus attentifs aux autres, plus empathiques et plus respectueux, des personnes comme de l’environnement.
Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde, car certains êtres inconvenants et peu soucieux de la qualité de vie, comme de l’espace urbain, persévèrent dans leurs incivilités, au quotidien et partout : celles très envahissantes des mégots, des canettes de bière ou de soda, et des petits emballages jetés par les piétons dans les rues, ou d’une foultitude de déchets lancés par les fenêtres des voitures. On retrouve vraiment de tout, partout, et le pire, ce sont notamment les dépôts sauvages qui persistent, effectués souvent durant la nuit.
En effet, lorsqu’on se balade au petit matin dans certaines rues de Carouge, comme ailleurs en ville de Genève, on tombe parfois sur des amas déprimants et peu ragoûtants qui encombrent alors les trottoirs pendant plusieurs jours. On se rend compte que le cliché d’une Suisse propre en ordre a maintenant du plomb dans l’aile, bien que ces comportements peu civiques ne soient l’œuvre que de certains individus.
Ces dépôts nocturnes sont d’autant plus incompréhensibles actuellement, surtout depuis que la voirie a mis en place un système de ramassage des encombrants. En Ville de Genève, il suffit en effet d’appeler le numéro gratuit 0800 22 42 22 : à noter que le débarras est aussi gratuit. A Carouge, il faut contacter le Service voirie, espaces verts et matériel pour fixer un rendez-vous pour le ramassage des objets ménagers volumineux obsolètes (tél. 022 307 84 84). Un service gratuit également.
Mais le « pompon », c’est cette barrière amovible avec des carcasses de vélos enchaînés, qui trône à l’angle des rues de Veyrier et de la Fontenette, depuis des années. Certes, elle a toutefois été déplacée de quelques dizaines de mètres, notamment lors des travaux au carrefour et la plantation de nouvelle végétation et d’arbres par les jardiniers communaux. Mais c’est quand même inexplicable que ce tas de ferraille ne dérange ni les habitants de l’immeuble adjacent, ni le poste de police voisin. Même s’il a perdu un peu de volume avec le temps : certains y ont probablement encore trouvé à l’époque quelques pièces intéressantes à récupérer.
Faudra-t-il qu’un enfant se blesse avec ces tubes de métal saillants et rouillés pour qu’on se décide enfin d’évacuer ces rebuts ?
Un autre « plaie » est également en train d’envahir et souiller les devantures de plusieurs magasins en cette période de l’année : le retour des vitrines « SALE(S) ». Je ne comprends pas que l’on puisse continuer à nous infliger cet anglicisme inapproprié, d’autant plus de « sale » ne veut pas dire « soldes » mais « vente » en français. Le « propre » d’un commerce c’est bien de vendre, on l’a bien compris, ce n’est donc pas nécessaire de nous le rabâcher contre les vitres et les panneaux d’affichage, comme d’ailleurs sur les pubs qui inondent nos boîtes à lettres.
On se réjouit presque que le Conseil Fédéral s’apprête à refermer certains magasins « non essentiels », ainsi ce genre de commerce ne pourra plus nous vendre ses « saletés »…
En cette période de pandémie, à l’heure où l’on touche les poignées de porte avec son coude, et que l’on se désinfecte les mains à tout va, lorsque je reçois un catalogue « sale », eh bien il passe directement à la poubelle !