
Mercredi soir, le Club Nautique de Versoix a ouvert ses portes à un invité de marque : Dominique Wavre est présent pour le vernissage du premier livre à son sujet, « Dix tours du monde » par Bernard Schopfer. A 18h30, la salle commence à se remplir. Sur un mur, des photos sont projetées. A l’entrée, des piles de livres attendent les admirateurs. Et dans un coin, en toute simplicité, sont assis les hommes de la soirée, le marin et l’auteur, en pleine séance de dédicace.
« Un de mes pivots, c’est le Club Nautique de Versoix »
Dans l’atmosphère chaleureuse de la buvette du Club Nautique de Versoix, Dominique Wavre n’est pas un inconnu. En effet, c’est ici, à Port Choiseul, qu’il a navigué pour la première fois. A treize ans, il monte à bord d’un Vaurien (petit dériveur à deux places), et tombe amoureux. S’en suit une superbe carrière à travers le monde. Mais malgré ses 400 000 miles parcourus, Versoix garde une place spéciale dans son cœur. « Un de mes centres, un de mes pivots, c’est le Club Nautique de Versoix. Je sais que j’y aurais toujours des attaches. », confiera-t-il dans le discours de présentation du livre. Et cette affection, on la lui rend bien. Nombreux sont ceux qui font la queue, un livre sous le bras, pour avoir une petite signature en première page. Une fois devant le navigateur, les salutations sont chaleureuses et informelles : « Salut Dom’ ! Comment vas-tu ? » Comme une grande famille.
Des supporters de longue date
Et ces amis du CNV de l’époque lui sont restés fidèles. Au temps des premiers Vendée Globe de Dominique Wavre, un groupe de soutien est créé. Ses membres payent une cotisation pour soutenir leur vedette, et se déplacent pour assister à tous ses départs et l’accueillir à chaque arrivée. Et ce jusqu’à aujourd’hui.
« Je me souviens spécialement d’une arrivée aux Sables d’Olonne, raconte Josette Pouilly, ancienne secrétaire du CNV et membre du groupe de soutien. On savait qu’il allait arriver, alors on a embarqué sur un bateau à moteur. C’était en fin d’après-midi, il ne faisait pas très beau. Et tout à coup, au loin, dans le brouillard, on a vu les voiles de son bateau. Ça faisait trois mois qu’il naviguait autour de la Terre et qu’on avait de ses nouvelles que par Internet, et soudain, il était là et on le voyait se rapprocher. C’était magique ! »
Humbles discours
Arrive le moment des discours officiels. Bernard Schopfer en profite pour présenter son ouvrage, qui est divisé en dix chapitres thématiques. « Certains chapitres sont orientés vers la compétition et les courses, et d’autres sont plus orientés vers le côté humain, la méthode de Dominique et son sens marin. Tout le monde y trouvera un intérêt. »
Quand Dominique Wavre prend le micro, on ne peut qu’être surpris par son humilité. Il évoque ses exploits sans prétention, s’adressant à des amis. « Je n’avais jamais raisonné en terme de tours du monde accumulés. Ça ne correspondait pas du tout à ma manière de vivre. Je ne voyais que les miles que j’avais devant moi, je ne regardais pas dans le sillage. » Il admet également volontiers le sentiment d’étrangeté que lui procure la vision d’un livre écrit sur sa vie. « Mais je suis très fier, et j’espère que cela en fera rêver quelques uns. »
Rappelons pour ceux n’ayant pas eu l’opportunité d’être présents à ce vernissage qu’un deuxième aura lieu le jeudi 3 octobre à 18h30 à la Société Nautique de Genève, au Port Noir.
- La couverture de l’ouvrage
- Dominique Wavre raconte l’étrangeté d’avoir son propre livre
- Les membres du CNV sont plongés dans le livre, toutes générations confondues
- Bernard Schopfer présente son livre
- Dominique Wavre en pleine séance de dédicace