
Symbole de Genève, le jet d’eau est né il y a plus de 120 ans et est aujourd’hui l’attraction incontournable de la ville. Ce « monument » a été créé par hasard lorsque la ville a décidé de construire une usine hydraulique à la Coulouvrenière afin d’alimenter en énergie les nombreux artisans de la République.
Le soir, quand les artisans arrêtaient leurs machines, des surpressions se produisaient dans le circuit, obligeant les machinistes de la « Coulou » à stopper les pompes pour éviter la catastrophe ! Afin de palier à ce problème de pression, une vanne de sécurité a été installée permettant à l’eau sous pression de s’échapper vers le ciel. Aussi simple que bonjour, l’installation de cette vanne a donné naissance et est à l’origine de notre jet d’eau actuel.
Par décision du pouvoir exécutif de la ville, le jet d’eau est finalement déplacé en 1891 dans la rade ! D’une hauteur de 90 mètres, cette nouvelle attraction fut inaugurée lors de la Fête fédérale de gymnastique, et mis en lumière pour la première fois le 2 août 1891 à l’occasion des 600 ans de la Confédération Helvétique.
Hauteur maximale de 140 m.
Côté technique, tout se passe en sous-sol: une station de pompage autonome équipée de deux groupes de moto-pompes d’une puissance de 1’000kW, permet à notre fameux jet de monter à une hauteur maximale de 140 mètres. Une tuyère spéciale permet de projeter un tube d’eau de 16 centimètres de diamètre empli de millions de bulles d’air qui lui confèrent sa blancheur.
Montant à une hauteur vertigineuse (140 mètres à l’allumage), l’eau retombe en très fines gouttelettes, Selon la direction du vent, cette fine bruine a tendance à envahir les terrasses des quais, le Jardin Anglais, le quai Gustave Ador ou encore le Pont du Mont-Blanc…
Afin de palier à cette « gêne » occasionnel, cinq retraités des SIG assurent la surveillance de l’attraction depuis un local de commande situé à côté des locaux de la Police du lac. Leur principal tâche est de surveiller les caprices de Dame nature. « L’eau, çà mouille «; Seul l’oeil avisé et exercé de nos chers retraités sera capable de prendre la bonne décision et ainsi d’appuyer sur le bouton d’arrêt d’urgence ! (un grand merci à Antonio et à Louis pour toutes leurs explications!).