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Quand la guitare rencontre l’oud à Collonge-Bellerive

Quand la guitare rencontre l’oud à Collonge-Bellerive

Le jeudi 7 février, le festival Antigel invitait InterZone, à la salle de l’Epicentre, à Collonges-Bellerive. InterZone, c’est la rencontre entre Serge Tissot-Gay, le mythique guitariste de Noir Désir, et Khaled AlJaramani, musicien syrien. Serge Tissot-Gay joue de la guitare électrique. Khaled AlJaramani de l’oud, un instrument à 6 cordes, vieux de 5000 ans. La rencontre peut surprendre. Pourtant, dès les premiers notes, le charme opère.

InterZone, une musique aux confluents de plusieurs cultures

Le décor est simpliste. Quelques lumières, des panaches de fumées, un ampli posé sur une chaise. C’est tout. Dès le début du concert, l’ampli crachote, Serge Tissot-Gay tente de le régler, sans succès. Qu’à cela ne tienne, les musiciens continuent de jouer. Leur musique n’en est que plus authentique. Très vite, les spectateurs sont transportés loin, très loin de Genève, à la frontière entre plusieurs cultures, plusieurs musiques, dans une interzone en somme. La musique n’est tantôt qu’un murmure, puis un solo de guitare électrique éclate, très vite rejoint par l’oud. Les deux musiciens sont peu bavards. Mais les regards et les sourires qu’ils jettent au public créent très vite une intimité. Et puis, d’un coup, à l’avant-dernière chanson, Serge Tissot-Gay se met à raconter l’histoire de ce morceau, intitulé 12466. Cette mélodie a été écrite l’un pour l’autre, l’un sans l’autre, sans concertation. Alors que Serge Tissot-Gay se trouvait à Mexico et Khaled AlJaramani, à Damas, à 12466 km de distance. Mais de l’emprisonnement de Khaled en mai 2011 par le gouvernement de Bachar el-Assad, de ces morceaux écrits en prison, de l’exil forcé de Khaled à Paris, Serge ne dira rien. Leur musique, pleine de mélancolie et d’espoir à la fois, parle pour eux.

L’Epicentre, une salle intimiste

L’Epicentre, qui accueille ce concert, ajoute encore du merveilleux à cette soirée. Ancienne ferme, dans laquelle étaient élevés des visons, des faisans, des chevaux et des vaches, l’Épicentre a gardé de son passé campagnard de hauts plafonds et de grandes poutres en bois. La salle est intimiste. Une centaine de spectateurs tout au plus peuvent y prendre place. Les chaises rouges et les nappes à rayures donnent un petit côté cabaret à ce lieu, qui a offert un écrin parfait pour la musique envoûtante d’InterZone.

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Photo du profil de Anne-Laure Roudaut
Habitant en Suisse depuis 16 ans, j'apprécie la vie au bord du lac et particulièrement à Corsier.
A travers mes articles, je tente de faire découvrir les beautés de la campagne et des bords du lac et de mettre en valeur des gens extraordinaires, rencontrés grace aux hasards de la vie.

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