
L’adaptation. Voici le maître-mot de la commune de Meyrin pour l’année 2013. Face à une démographie grandissante et aux nécessités écologiques qui se profilent en Suisse, le maire, Pierre-Alain Tschudi, entend « préserver la qualité de la ville et de la vie ». Il dépeint les défis d’une commune en constante évolution ; une commune qu’il rêve verte.
Survol des défis de la commune
«À la base, Meyrin était une sorte de cité-dortoir», rappelle Pierre Alain-Tschudi en déployant les dates phares d’une histoire communale écrite selon les besoins d’une population hypertrophiée. Une expansion démographique qui conduit inéluctablement à la problématique du logement. Aujourd’hui, la commune est rattrapée par ce dynamisme ; y remédier devient pressant. «Il est possible de surélever des habitations», envisage le maire qui s’empresse d’ajouter, pris dans un élan réflexif : «Il ne faut pas oublier d’accompagner tout cela d’une augmentation des offres d’emploi ! Nous avons une zone industrielle qui nous le permet.»
Outre ses mesures à l’aune de préoccupations locales, Pierre-Alain Tschudi rappelle le rôle des communes pour affronter la sortie progressive du nucléaire. «C’est une décision irrévocable du Conseil fédéral; à nous de savoir comment emboîter le pas !». Concrètement, cela se traduit par des économies d’énergies et une démocratisation de la mobilité douce : «Avant l’apparition du chemin rouge qui relie aujourd’hui Meyrin-Village au Centre Commerciale, les gens ne savaient pas qu’en moins de dix minutes le trajet pouvait être effectué…», lâche-t-il, comme ahuri
Les Vergers : un microcosme vert
«Imaginez un Central Park à Meyrin !», articule Pierre-Alain Tschudi entre deux rires étouffés. Il caresse le rêve d’une commune durable parsemée d’espaces verts. Avec conviction, il déclare : «L’efficience énergétique est indispensable pour amorcer ce 21ème siècle.» S’érigeant comme l’archétype des solutions aux défis meyrinois, le futur écoquartier des Vergers fait événement.
Outre les mesures écologiques, le quartier se veut être une véritable incitation «à sortir de l’isolement quotidien». Idéaliste ? Réaliste, répond Pierre-Alain Tschudi. «Il est important de conserver les espaces publics et les espaces verts. C’est une cause quasi identitaire qui se manifeste à travers l’écoquartier qui, lui-même, alliera vie sociale et mobilité douce; ça favorise les échanges !», ponctue-t-il avant de se rendre, à toute vitesse, à une fête de quartier au cœur des Champs-Fréchets… à pied, naturellement !