Quand on dit Champmeslé à Carouge, les gens esquissent souvent un petit sourire qui en dit long… Si par le passé, le 53, rue Jacques-Dalphin était considéré comme un lieu de «perdition», cela a bien changé depuis quelques années. L’endroit est devenu un lieu de rencontres culturelles. Aux commandes de cet établissement qui compte un auditoire de 80 places, Giorgio Arvo, le propriétaire, et Yves Pedrioli, le programmateur. Les deux travaillent d’arrache-pied pour donner des lettres de noblesse à toute forme de culture. Discussion.
Tout d’abord, d’où vient le nom de Champmeslé?
Yves Pedrioli (Y.P.): C’était le nom d’un mécène du début du XXe siècle, qui cherchait à mettre en avant tous les artistes de talent, sans aucune restriction. Le nom de notre établissement tente de lui rendre hommage en offrant cette possibilité.
Pourquoi ce choix d’une programmation musicale hétéroclite plutôt qu’un style précis?
Giorgio Arvo (G.A.): Dans toutes les musiques, il y a du bon et du moins bon. Le choix de la programmation se fait en fonction du coup de cœur pour un artiste ou un groupe. Cela nous permet de faire jouer aussi bien des artistes de hard rock que de musique classique, de folk, de country ou de pop. Voire du classique.
Un concert classique en ce lieu… quelle bonne idée!
G.A.: En fait, pour l’instant, ce sont des élèves qui viennent se produire. Évidemment, dans le public, ce sont surtout les familles et les amis, mais cela donne une ambiance très particulière à l’endroit. Pour le moment, nous ne pouvons accueillir que des élèves de plus de 16 ans, car nous attendons des autorisations pour de plus jeunes musiciens.
Y.P.: Je ne désespère pas d’accueillir des musiciens classiques adultes, que ce soit un orchestre de chambre ou des formations moins courantes.
Qu’en est-il des expositions?
G.A.: Depuis l’an dernier, nous recevons également des expos de photos ou de peintures, pour notre plus grand bonheur. Nos murs ne demandent qu’à mettre en valeur des artistes locaux. Trop peu de lieux proposent des «murs» ou alors avec des commissions hors de portée d’artistes en devenir. Pour éviter de faire toujours la même chose, nous avons établi une sorte de roulement. Les artistes nous contactent. Si leurs œuvres nous plaisent et en fonction du planning, nous leur proposons une date.
Le 10 avril, vous avez accueilli le duo Burning Rain, composé de Doug Aldrich
et Leith St. John. Serait-ce un retour à vos débuts, vers le hard-rock?
Y.P.: Pas du tout, c’était un pur hasard de la programmation. Nous étions ravis de les recevoir. Tout d’abord, à 19 h, ils ont été interviewés par Jelly Jelly pour «On Stage Music», le fameux live show d’une jeune web TV romande dont tout le monde parle, et ensuite ils ont donné un concert à 20 h 30.
Qu’en est-il de la discothèque?
Y.P.: Nous avons gardé le concept le week-end à partir de 23 h. Ainsi, avec elle, nous bouclons la boucle de toutes les formes musicales…
Champmeslé
Rue Jacques Dalphin 53
Carouge
Axel
Good job les gars.
Jacqueline
Continuez comme cela les gars bon boulot !
Gerald
A l’heure où la culture rock à Genève a tendance à s’effacer, voire disparaître, ChampsMeslé devient un refuge de haut vol pour tous les amoureux de soirées éclectiques et amicales. Well done guys! Bravo à vous deux pour les efforts et la passion!
Yves RockOn
Merci Gérald,
La vie n’est rien sans la passion et la passion n’est rien si on ne la partage pas.
On espère la partager encore longtemps…