
Un prénom d’opéra et un nom qui claque comme un coup de baguette sur une caisse claire, Aïda Diop enseigne les percussions dans le cadre de l’école de la Musique municipale de Plan-les-Ouates. Avec son groupe de percussion, les Red Sticks, elle participera au concert annuel de la Musique de Plan-les-Ouates, samedi 25 mai à l’espace du Vélodrome. Portrait de cette jeune percussionniste qui transmet aux jeunes sa passion pour la percussion.
Ce qui frappe au premier abord chez cette jeune femme à la chevelure exubérante, c’est le sourire et l’énergie positive qui émanent d’elle. Franco-sénégalaise, elle est venue à Genève pour suivre la haute école de musique et enseigner le goût du rythme aux jeunes genevois.
De l’orgue aux percussions
Née à Meudon, d’un père musulman sénégalais et d’une mère catholique française, Aïda Diop a grandi dans un milieu pluriculturel où on écoute de la musique classique aussi bien que du reggae. A onze ans, elle reproduit à l’oreille les morceaux que sa meilleure amie lui joue et se découvre une passion pour la musique. Mais pour elle, il n’est pas question de faire du piano comme toutes ses camarades. Ce qu’elle veut, c’est jouer de l’orgue. Au conservatoire de Meudon où on lui fait passer un test d’entrée, elle chante à cappella une chanson de Claude Nougaro, « en claquant les doigts » précise-t-elle. Au vu de ses qualités rythmiques, l’école lui propose également de s’inscrire en classe de percussion. Pendant trois ans, la jeune fille suivra en parallèle des cours d’orgue – en s’exerçant à l’église locale – et de percussions. A treize ans, elle se tourne définitivement vers les percussions. Au conservatoire de Boulogne-Billancourt, elle étudie le marimba, le vibraphone, les tambours et autres instruments à peaux tendues. Dès ce moment, la musique se trouve au centre de sa vie. Aujourd’hui, master d’interprétation – avec mention très bien – et diplôme d’enseignement en poche, elle se partage entre ses activités de percussionniste et l’enseignement à la musique municipale de Plan-les-Ouates et au Conservatoire populaire de musique.
Une passion pour l’enseignement
La jeune musicienne parle avec chaleur et émotion de son expérience de l’enseignement. Pour elle, la dynamique de groupe est très importante ; c’est pourquoi lors de son engagement à Plan-les-Ouates, elle a tout-de-suite proposé de créer un groupe de percussion qui permettent aux jeunes à qui elle enseigne de travailler ensemble et de faire de la musique qu’ils aiment. Aussi, son groupe, les Red Sticks, apprend-il des arrangements tirés de Muse, Nirvana ou des Blues Brothers. « Dans un orchestre, contrairement aux autres instruments qui sont toujours en groupe de plusieurs, lorsqu’on fait de la percussion, on est seul. » rappelle-t-elle. « C’est pourquoi faire partie d’un groupe de percussion est vraiment important. »
Une musicienne éclectique
Aujourd’hui, parallèlement à son engagement en tant que supplémentaire à l’orchestre de l’OSR, elle fait partie de plusieurs groupes de musique. Après Berlioz joué récemment avec l’OSR, la voilà qui vient d’enregistrer un album avec l’ « Orchestre tout puissant Marcel Duchamp » (à paraître l’automne prochain sous un label suisse) et qui prépare des concerts avec un groupe de percussions traditionnelles brésiliennes. Décidément, Aïda Diop est une jeune musicienne qui réserve de nombreuses surprises.
Prochain concert de la musique municipale de Plan-les-Ouates :
Samedi 25 mai, 20:15 – Concert annuel à l’espace Vélodrome, Plan-les Ouates
villard dominique
Bravo Aïda ! Tu as tellement travaillé ! Vraiment, toute mon admiration pour ce que tu réussis. Et, en plus, tu restes modeste.
Affectueusement,
ta Tante
Marème Diop
je certifie cet article…. très fier d’être la petite sœur et d’avoir suivi ce beau parcours.
Edouard Michel MENDY
C’est des encouragements depuis Dakar
Bonne continuation
Michel