
Samedi 14 juin, la 5ème fête cantonale des musiques a investi Plan-les-Ouates. Organisée conjointement par l’Association cantonale des musiques genevoises (ACMG) et la Musique municipale de Plan-les-Ouates, elle a réuni quinze “musiques municipales”. En effet, tous les 5 ans, les harmonies genevoises se retrouvent pour un grand rassemblement dans une des communes du canton. Cette fête qui est l’occasion de concours et de concerts démontre le dynamisme de ces sociétés de musique, présentes dans la plupart des manifestations communales.
Dix des quinze fanfares présentes ont participé au concours organisé ce jour-là. Elles ont également fait vibrer les places et promenades de la commune au son de leurs instruments. La fin de la journée a été marquée par un grand cortège et une cérémonie officielle à laquelle ont participé le conseiller d’état Serge Dal Busco et les autorités de Plan-les-Ouates. Puis, les quelques 750 musiciens présents et le public ont partagé un repas convivial avant l’annonce des résultats et la remise des prix.
Un concours réussi
Durant la matinée et une partie de l’après-midi, le concours de musique en salle a réuni une dizaine d’ensembles devant un public fourni et un jury professionnel. Composé de huit musiciens et chefs d’orchestre, le jury a noté les deux morceaux – imposé et libre – joués par chaque formation. Claudette Gautschi, présidente de la commission de musique cantonale de l’ACMG et responsable du concours a été très heureuse du niveau des harmonies participant au concours ; quant au jury, “son travail a été remarquable; ils ont émis des critiques positives qui permettront aux sociétés de musique de progresser”. Au final, la Fanfare Municipale du Petit-Saconnex dirigée par Vincent Barras, la Musique de Lancy et la Musique de la Croix-Bleue – dirigées toutes deux par Claude Surdez – ont chacune remporté une première place dans leur catégorie.
Des sociétés de musique dynamiques et intergénérationnelles
La fête et le concours témoignent du dynamisme des sociétés de musiqueoù toutes les catégories d’âge sont représentées. Rencontrée lors du concours, une jeune flûtiste, Rebeca Thorimbert, raconte son parcours musical. “Comme beaucoup de jeunes, j’ai commencé par suivre les cours de musique de l’école de la Musique de Lancy. Après quelques années, j’ai été intégrée à l’harmonie. A douze ans, explique-t-elle, ça me faisait un peu peur de me retrouver au milieu d’adultes. Mais finalement, une fois entrée dans l’harmonie, je m’y sentie comme dans une famille.” Jeune femme enthousiaste et volontaire, elle a décidé de s’impliquer dans le comité de cette société afin de “faire valoir ses idées et donner un coup de main quand c’est nécessaire.” Quant au concours, elle espère bien entendu que la formation dont elle fait partie sera bien classée. Enjouée, elle ajoute avoir fait un pari sur les résultats avec un musicien d’une autre formation.
Un jeune compositeur à la cérémonie officielle
En fin d’après-midi, un cortège composé des fanfares et des autorités communales et cantonales a défilé en musique avant de rejoindre le lieu de la cérémonie officielle. Plusieurs allocutions ont été prononcées par les autorités, ponctuées d’une part, par la remise de la bannière des Musiques genevoises à la société organisatrice de la fête et d’autre part, par plusieurs morceaux interprétés par l’ensemble des Musiques présentes.
L’une de ces pièces a été composée spécialement pour l’occasion par un jeune Perlysien de 22 ans. Membre de la Musique de Plan-les-Ouates, Vincent Kessy poursuit une formation de trompettiste à la Haute école de musique de Lucerne. Interrogé sur l’interprétation de la marche qu’il a composée, le jeune homme se dit soulagé et ému même s’il n’en est pas à sa première composition. En ce qui concerne son avenir, le jeune trompettiste se verrait bien dans un orchestre professionnel et pourquoi pas, reprendre la direction d’une harmonie à Genève ou ailleurs. Les sociétés de musique n’ont pas de souci à se faire: la relève est assurée.