
Franc succès pour la septième édition des Mercredis du cinéma de Plan-les-Ouates qui seront – ainsi que cela a été annoncé lors de la dernière soirée, le 25 novembre passé – reconduits en 2016 ! Quatre mercredis d’affilée, les cinéphiles ont en effet pu se régaler de productions suisses à La julienne, Maison des arts et de la culture de Plan-les-Ouates. Qu’ont-ils de si particulier ces Mercredis du cinéma, me direz-vous ? Eh bien, la dernière projection vous donnera le ton de ces soirées qui sont devenues un rendez-vous annuel incontournable pour de nombreux Plan-les-Ouatiens.
Un rendez-vous incontournable
Il est 19h45, la salle de projection de La julienne se remplit petit à petit d’un joyeux brouhaha. Des voisins se saluent et engagent la conversation, des amies se montrent leurs dernières photos, tout en choisissant leurs places. Transat ou tréteaux ? Avec ou sans plaid ?
20h00, la représentante du service culturel communal, Tamara Dacuña, dit quelques mots de bienvenue et cède la parole à la programmatrice de la manifestation, Ruth Baettig, qui introduit le film et l’invité de la soirée. Ce 25 novembre, il s’agit de « Der Imker » de Mano Khalil. Le documentaire trace le portrait touchant d’un apiculteur kurde de 65 ans, réfugié en Suisse alémanique après avoir tout perdu dans son pays.
A la fin de la projection, Ruth Baettig revient sur le devant de la scène avec son invité, Mario Batkovic, qui a réalisé la musique du film. La conversation qui s’en suit est l’occasion pour le public de découvrir les dessous de ce documentaire, le rôle qu’y joue la musique ainsi que la manière dont celle-ci a été composée pour adhérer au propos de l’histoire. 22H40, la salle de projection se vide gentiment ; plusieurs spectateurs prolongent la discussion avec Mario Batkovic et Ruth Baettig au Café julienne.
Des films en VO et de belles rencontres
Le choix d’une programmation de films en version originale provenant des quatre régions linguistiques de Suisse est une des particularités de ces Mercredis du cinéma, tout comme l’ouverture à diverses formes cinématographiques : fictions, docu-fictions, documentaires et films d’animation. Autre parti pris : faire venir une personnalité liée à la création du film afin de permettre échange et approfondissement des thématiques soulevées et des processus de création des films.
Interrogée sur le succès rencontré par les Mercredis du cinéma, Ruth Baettig relève qu’il y a un public curieux d’autres formes de cinéma. A La julienne, il trouve de belles opportunités de découvrir des films moins accessibles. Il apprécie aussi certainement le caractère social de ces soirées. « Les spectateurs font confiance à la programmation. Les films présentés proposent des visions très personnelles et des thèmes moins grand public comme par exemple l’histoire d’un club homosexuel à Zurich dans les années 50 (« Der Kreis ») ou celle du parcours – entre succès et chute – d’un jeune qui quitte la Suisse pour devenir acteur et top model (« Electroboy »). Quelque soit le sujet, la garantie de la qualité est assurée, notamment par le fait que tous les films projetés ont été primés et qu’ils ont donc déjà passés divers filtres de sélection. Quant aux rencontres qui suivent les projections, elles donnent un accès à l’envers du décor et à une meilleure compréhension des enjeux, difficultés et particularités de la conception d’un film. Pour le public comme pour les personnalités qui se prêtent au jeu des questions réponses, ces échanges sont très enrichissants et appréciés. »
- Les Mercredis du cinéma 2015
- Mario Batkovic et Ruth Baettig
- La salle de projection de la julienne © Plan-les-Ouates