
A l’occasion de la semaine du Goût qui a eu lieu du 12 au 22 septembre, la Commune d’Onex, en collaboration avec Slow Food et COTMEC, a organisé le jeudi 20 septembre une table ronde sur le thème: « Commerce équitable: alternative pour une économie de marché plus juste ou juste une alternative pour faire marcher l’économie? » Au centre de la question, le commerce équitable, ses enjeux globaux pour le producteur et le consommateur.
Au menu de l’apéritif qui a clôturé la soirée: du fromage produit à Cartigny, de la charcuterie de Bernex, du Ceviche de brochet, du vin produit à Onex, de la noix de cajou et des dates de Côte d’Ivoire. Le tout préparé par trois restaurants onésiens. Les organisateurs n’ont pas fait dans la dentelle pour stimuler les participants assez nombreux dans la salle à consommer de plus en plus les produits locaux et ceux issus du commerce équitable.
Parmi les intervenants, Philippe Ligron, ambassadeur de Max Havelaar et animateur sur la RTS, a tenu à rappeler: « On a tendance à oublier que le marché équitable c’est aussi en bas de chez nous, c’est le petit producteur, l’agriculteur, l’éleveur; tous ces gens qu’il faut aider. » Mais ces habitudes se cultivent dès le plus jeune âge. « Le goût, l’appréciation des saveurs s’apprennent tôt », a souligné Ruth Bäzinger. Des ateliers avaient d’ailleurs été organisés avec les classes de 6 et 8P de l’Ecole d’Onex Parc.
Le Commerce équitable soumis à rude épreuve, quelles solutions ?
Dans la salle, un participant a soulevé le problème du prix des produits Max Havelaar, jugés élevés par rapport à d’autres. Mais d’autres difficultés sont entre autres liées à la faible productivité, multiplicité de labels, au circuit de distribution. Pour Les intervenants, l’information demeure l’une des solutions.
Jean-Luc Pittet se satisfait du chiffre d’affaires du commerce équitable de l’année 2012, plus de 14% d’augmentation en Suisse. Pour le secrétaire général de Terre des hommes suisse: « Il faut informer le consommateur sur le bien-fondé du commerce équitable. C’est lui qui décide, qui paye finalement. » Sa collègue Christiane Fisher, Coordinatrice et porte-parole de l’Association des Magasins du Monde complète: »Il faut penser au lien producteur-consommateur, bien informer le dernier maillon de la chaîne. Mais si le producteur arrive à transformer, emballer sur place, cela lui permettrait de gagner en pouvoir de négociation. » De son coté Anne-Marie Gisler, responsable développement durable de Migros Genève, explique: « Chaque année, l’assortiment Max Havelaar gagne davantage en chiffres d’affaires. D’ici 2015, la Migros s’engage à développer le chiffre à 75%.»
En 2008, Onex a reçu « La Pierre Equitable » de la part de l’OSEO pour toutes les démarches qu’elle avait entreprises en ce qui concerne les achats responsables. « Depuis lors, on a formalisé toutes nos procédures d’achat en mettant des critères écologiques et sociaux », a déclaré Laure Gallegos du Service des relations communales, de la communication et du développement durable.
- Christiane Fischer, Coordinatrice et porte parole de l’association romande des Magasins du Monde (A. Makedi)
- Le commerce équitable s’invite aux journées du goût (A. Makedi)
- Jean-Luc Pittet, secrétaire général de Terre des Hommes Suisse (A. Makedi)
- notre confrère animateur radio, Philippe Ligron est aussi ambassadeur Max Havelaar (A. Makedi)