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Quand Gy rime avec créativitéLes Sandoz, une famille dédiée à l'imaginaire

Michel et Danièle Sandoz dans l’atelier construit par leur fils Antonin.
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Au fin fond du canton, à Gy, soit à deux pas de la frontière, vit une famille un peu particulière, mais dans le bon sens du terme. À ma gauche, Danièle et Michel Sandoz, à ma droite, Émilie et Antonin. Première puis deuxième génération, autrement dit, mère, père, fille et fils. Trois derniers membres de cette filiation, un peu plus jeunes, constituent la dernière génération de cette famille originaire du canton de Vaud où tous adhèrent aux mêmes valeurs.

Partagé par tous, l’amour des mots et une imagination débordante qui se réalise par le biais d’un intérêt commun: le livre. Deux tomes viennent d’ailleurs de sortir juste avant la tenue du Salon du livre. L’un écrit par Michel et illustré par Danièle, l’autre dont l’auteure est Émilie et qui est illustré par sa mère. On le voit, la passion pour l'ouvrage est intergénérationnelle, partagée également par les petits-enfants, grands lecteurs et dessinateurs sous le soleil.

Éternelle enfance

À 76 ans, Michel Sandoz n’en est pas à son coup d’essai. Auteur de nombreux livres, il a également officié comme éditeur, chroniqueur, journaliste ou encore imprimeur. L’homme, originaire d’Yverdon-les-Bains a toujours apprécié la littérature. Surtout la canadienne. Plusieurs séjours au pays des caribous confirment sa passion. Et les rencontres surtout, avec Gilles Vigneault, Robert Charlebois pour ne nommer qu’eux, lui laissent un souvenir inoubliable: «À chaque fois, au Canada, on s’est vu et revu. Il existe là-bas une solidarité à laquelle je suis très sensible. L’enfance reste éternelle au Québec, il n’y a pas d’oubli. Pour moi, les livres sont une manière de prolonger l’enfance», dit-il.

Danièle Sandoz dessine dans son atelier à Gy.

Raconteur d’histoires

Son fils Antonin, le cadet, ingénieur de métier, a de son côté publié son premier ouvrage à l’âge de 10 ans. C’était en 1995. «Mon fils est un raconteur d’histoires, dit le père, il est comme un tailleur qui coud un costume trois pièces. C’est très construit, c’est un perfectionniste.»

Quant à la mater familias, Danièle, elle œuvre dans le dessin, la peinture et l’illustration. Dans un petit atelier, attenant à la maison et que lui a construit son fils Antonin, elle mélange les couleurs, manie le pinceau et le crayon avec une grande dextérité mais surtout un immense plaisir. Retraitée de l’enseignement, elle s’y sent dans son nid: «Je n’arrête jamais, je suis une hyperactive du dessin, dit-elle. Avec Michel nous avons enfin le temps de faire ce que nous avons toujours rêvé de faire.»

«Il y a dans notre famille, une imagination à canaliser, nous sommes très fusionnels, il y a beaucoup d’amour et de tendresse chez nous.»

Michel Sandoz

Et cela se voit. Notamment à travers le dernier ouvrage, un conte pour enfants intitulé «Les vacances de Lilas», écrit par sa fille Émilie, qui comme son frère est ingénieure de métier. L’ouvrage tire son origine de l’histoire qu’Émilie racontait à sa fille pour l’endormir le soir. Celle d’une girafe qui quitte sa savane africaine pour aller faire du ski dans les Alpes.

«On aimerait bien que tous ces petits-enfants continuent à préserver cette créativité», dit Michel Sandoz. L’affaire semble bien partie puisque son fils prépare un livre sur l’histoire d’un petit rat qui rêve de découvrir le monde. Et lui-même a le projet d’écrire un livre sur son meilleur ami d’enfance. «Il y a dans notre famille, une imagination à canaliser, nous sommes très fusionnels, il y a beaucoup d’amour et de tendresse chez nous. Nous sommes en devenir et c’est très stimulant», conclut Michel Sandoz.