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Un record du monde bientôt battu au vélodrome de Genève ?

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Photos: William Fracheboud

  1. Gérald Granger s’est familiarisé au rythme de l’endurance et à son matériel grâce à de longues sorties sur route.
  2. Gérald Granger, ici en présence de son conseiller en vue d’un entrainement en hypoxie.
  3.  Exercice solitaire pour Gérald Granger, validant matériel et équipement, sur le Vélodrome de Genève.
  4. Test grandeur nature et chronométré à trois semaines de sa tentative sur le Vélodrome de Genève.

 

Silhouette de jeune homme et allure sportive, Gérald Granger paraît 10 ans de moins que les soixante et un annoncés sur sa carte d’identité. Il faut dire que ce jeune retraité a de l’énergie à revendre. Et de l’énergie il lui en faudra le 15 octobre prochain pour battre le record du monde cycliste des 12 heures sur piste.

Précisons que Gérald Granger n’en est pas à son coup d’essai : en 2013, il a déjà établi le premier record suisse des 24 heures sur piste – qui est aussi la meilleure performance mondiale en pignon fixe – au Vélodrome de Granges (Soleure). En 2015, il se lance dans un nouveau défi : battre le record du monde de la plus grande distance parcourue sur piste cycliste en 12 heures dans la catégorie des 60-69 ans. Ce record, actuellement détenu par le suisse René Schiegg, est de 362, 5 kilomètres parcourus en 12 heures chrono. Par la même occasion, Gérald Granger espère battre le record des 100 et des 200 miles, également détenus par René Schiegg. Rencontre avec ce grand sportif, entraîneur de hockey à ses heures.

Gérald Granger, qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans cette tentative de record mondial?
Tout d’abord, je considère que notre existence est une succession de défis, certains fixés par la vie, d’autres par nous-mêmes. M’attaquer au record du monde sur 12 heures est du second ordre.

Ceci dit, je me suis fixé cet objectif par goût du challenge mais aussi pour donner de la visibilité à deux fondations qui comptent beaucoup pour moi. Il s’agit de l’association Handisport et de la Fondation Bruno Boscardin.  Ayant une fille handicapée, je suis très sensible au travail de l’association Handisport qui promeut l’activité physique chez les personnes handicapées. Quant à la Fondation Bruno Boscardin qui encourage la pratique du vélo et défend les valeurs du sport chez les jeunes, je m’identifie entièrement avec ses valeurs, étant moi-même entraîneur depuis de très nombreuses années. C’est donc une belle occasion de promouvoir leurs activités. C’est pourquoi, tous les bénéfices obtenus lors de ma tentative le 15 octobre prochain iront à ces deux fondations.

Le sport chez les jeunes semble être une thématique qui vous tient beaucoup à coeur ?
En effet, je suis entraîneur de hockey dans le mouvement junior du Genève-Servette. En fait, j’ai commencé comme entraîneur il y a plus de quarante ans. La formation des jeunes est quelque-chose qui me tient vraiment à coeur. J’ai toujours eu soif d’apprendre pour pouvoir mieux donner ensuite. Je me suis formé d’abord en autodidacte, en regardant les autres et puis ensuite en suivant des formations pour devenir entraîneur de hockey, de conditionnement physique et de cyclisme. Ce goût de l’apprentissage, je l’ai également eu au niveau professionnel. Il faut savoir que chez moi, le mot abandon n’existe pas. Pourtant à l’école j’étais une catastrophe ; ce qui fait que je suis entré dans le monde professionnel par la petite porte : d’abord comme pompiste puis comme polisseur sur métaux en apprenant sur le tas. Ensuite, j’ai été engagé aux Services industriels de Genève. De laveur graisseur, je suis passé nettoyeur de cabines électriques puis chef d’équipe et à 30 ans j’ai entrepris un apprentissage d’électricien de réseau ; avec le temps je suis aussi devenu formateur, puis chef d’atelier et j’ai terminé ma carrière en tant que responsable d’unité.

Comment vous préparez-vous à ce défi ?
J’ai commencé les entraînements le 1er novembre 2015. A deux semaines près, ça représente 12 mois de préparation physique. Durant cette période, je me suis entraîné plus de 580 heures, soit une moyenne de 12 heures par semaine ; certains de ces entraînements ont été fait en hypoxie , autrement dit comme si je me trouvais en altitude et que j’aie moins d’oxygène à respirer. Au total j’ai parcouru de l’ordre de 10’000 kilomètres à vélo. Finalement j’ai aussi travaillé sur mon alimentation avec une nutritionniste.

Que peuvent faire ceux qui souhaitent vous soutenir lors de cette tentative de record mondial ?
Eh bien, c’est simple, il suffit de passer le 15 octobre au vélodrome de Genève entre 10h30 et 22h30. Durant toute cette journée, il y aura également des animations, notamment des ateliers organisés par Handisport (sensibilisation aux handicaps, basket en chaise, powerchair football) et un repas de soutien en fin de journée ( sur réservation par e-mail: info@fondationbrunoboscardin.ch.

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Photo du profil de Anne Pastori Pastori
Anne est aux premières loges pour assister au développement fulgurant de sa commune de Plan-les-Ouates. Elle s’intéresse particulièrement à «ce mélange fascinant entre la campagne et l’évolution urbaine qui fait apparaître de nouvelles problématiques.» Experte en communication et réseaux sociaux, passionnée par le graphisme, elle réside et participe à la vie publique de Plan-les-Ouates depuis près de quinze ans.

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