Les coulisses d’un exploit

Par Maryelle Budry le 20 juillet 2015 Pas de commentaires / 693 vues

Henriette Stebler et Armin Murmann au Service des votations. © Maryelle Budry

Fin juin, l’équipe de SignéGenève est invitée pour un sympathique apéro par son rédacteur en chef Fabien Kuhn à la Brasserie des Tours. Chacun-e se réjouit de ses prochaines vacances et on devise aimablement. A une table voisine, en revanche, on travaille et on compte ! C’est l’avant-dernier rendez-vous des responsables des partis politiques de l’Alternative carougeoise (Socialistes, Verts et A Gauche Toute) qui ont lancé l’initiative « Pour l’aménagement d’un espace piétonnier dans le Vieux-Carouge » qui vise à interdire le trafic motorisé privé dans une zone recouvrant tout le Vieux-Carouge, en aménageant les rues et les places et en prévoyant une compensation des places de stationnement supprimées par la construction de nouveaux parkings.

Chaque représentant de parti annonce son décompte. Les verres se lèvent joyeusement : le nombre de signatures exigées par le Canton pour une initiative, soit 1421 (10 % des électeurs et électrices), est dépassé ! On en est à 1610 annonce Armin Murmann qui rassemble soigneusement l’ensemble des signatures. Mais il en faut encore, car dans chaque récolte peuvent se trouver des signatures non-valables (de gens domiciliés dans une autre commune, trop jeunes, étrangers sans droit de vote, etc). Il donne le but de 1800 signatures pour le 2 juillet, ce qui sera certainement accessible, grâce au grand rassemblement des Promotions le 27 juin…

Et en effet, le 2 juillet, l’équipe peut organiser la petite fête de remise de signatures au Service des votations ! Rendez-vous est pris pour le lendemain avec un journaliste et un photographe de La Tribune de Genève devant la Mairie de Carouge : un grand carton rassemble 1937 signatures ! Un passant se précipite et demande encore à signer : 1938 !

Cet impressionnant résultat est dû, certes à une équipe enthousiaste, mais à une force militante hors du commun, celle d’Henriette Stebler, « la révolutionnaire de Carouge » comme l’a présentée d’Isabel Jan-Hess le 10 juin dans un portrait de la page « Signatures ». C’est déjà grâce à son acharnement dans la récolte que le Cinéma Bio a été sauvé et que la première (petite) zone piétonne a abouti.

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