On dit que la Ville de Carouge est aujourd’hui «une charmante cité où il fait bon vivre et offrant une multitude de services modernes, efficaces et accessibles pour toutes et tous». Par ailleurs, les rues anciennes, les places, les fontaines et les monuments, les échoppes et les ateliers d’artisanat, et même des jardins secrets, lui confèrent également une certaine attractivité. Les nombreuses terrasses des bistrots sont d’ailleurs courues lorsque les beaux jours s’installent durablement.
C’est donc à présent l’occasion de se diriger vers le carrefour de la Fontenette, se balader le long de la route de Veyrier, constater sur place le développement de la végétation et les nouveaux arbres plantés lors des récents travaux paysagers (voir mon article du 13 mars dernier). Un embellissement verdoyant qui, à l’instar des parcs et jardins dans la ville, contribue largement à la qualité esthétique de la Cité Sarde et incite la population à flâner dans ces espaces propices à la détente et aux loisirs.
Pour rappel, c’est donc l’entreprise TRUCHET JARDINIER à Meyrin qui s’est vu confier la plantation de cette abondante végétation urbaine, créant ainsi des îlots de nature le long de ces voies de circulation. En plus de l’aspect ornemental et la valeur paysagère, ces réalisations offriront de l’ombre et de la fraîcheur, apparaîtront comme une
«bouffée d’air» ; cela présente un vrai potentiel pour améliorer le cadre de vie des citadins, surtout lors des épisodes de fortes chaleurs que nous rencontrons plus fréquemment chaque été. De plus, les arbres filtrent l’air et interceptent une grande partie de la pollution, ils sont donc une protection efficace contre les particules fines et atténuent même le bruit du trafic.
A l’époque, les arbres plantés en ville ou sur les quais ne pouvaient compter que sur la pluie pour recueillir l’eau nécessaire, et parfois survivaient tant bien que mal. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique et les durées de canicule et de sécheresse plus marquées, des systèmes d’irrigation automatique sont intégrés directement aux plantations actuelles.
Dans cette nouvelle végétation de Carouge, il y a même des sondes au niveau des racines des arbres, comme nous l’a expliqué Denis Astier, responsable du secteur nature et espaces verts. Ces dernières transmettent des informations sur le développement racinaire grâce aux capteurs en sous-sol : disposés à différents niveaux autour de la motte des arbres, ils donnent des indications en fonction de l’absorption des racines.
On nous a dit aussi que le délai de reprise des végétaux est de trois ans et que, durant cette période, l’entretien est assuré par l’entreprise qui a installé ces arbres. Puis, après ce temps de garantie, les services de la Ville de Carouge prennent le relais, ce qui assure – en principe – d’une bonne reprise.
Comme mentionné dans le précédent article sur ce sujet, les arbres proviennent d’Allemagne, plus précisément des pépinières LAPPEN. Cette entreprise à la longue tradition propose un vaste assortiment de plantes en motte en fibres de coco ou en Air-Pot* : ces arbres peuvent ainsi être plantés hors période de repos végétatif, ce qui est coutumier lorsque les chantiers ont pris du retard. Il y a effectivement peu de centres horticoles en Europe capables de proposer un grand nombre d’arbres déjà bien développés et homogènes. Le choix avait été fait sur place en janvier 2019, ce qui a laissé le temps aux spécialistes de préparer les végétaux pour leur transport par camion, et d’effectuer ensuite les plantations dans les meilleures conditions possibles. Les mottes entourant le système racinaire des arbres sont en effet préparées en plusieurs fois, de façon à ne pas sectionner toutes les racines en même temps.
Les plantes vivaces qui ont été plantées au pied des arbres viennent de Hollande : comme pour les arbres, le mandataire n’en a pas trouvé à proximité du fait de la quantité. Sur l’ensemble de la route, ce ne sont en effet pas moins de 9’600 vivaces qui ont été repiquées. A d’autres emplacements, les surfaces engazonnées et la prairie sont dominants, notamment pour donner une apparence champêtre et attirer les insectes. De même qu’aux croisements importants, l’aspect sécuritaire a également été réfléchi en conséquence : les enfants, par exemple, pourraient être masqués des automobilistes par des herbes trop hautes.
En résumé, on peut relever que les axes de réflexion de l’entier des travaux paysagers – pilotés par le service de l’urbanisme conjointement avec les espaces verts – ont été notamment économiques et écologiques : une surface importante de prairies, d’arbustes à fleur, dotée d’un système d’arrosage intelligent intégré. En effet, les sondes capacitives mesurent l’humidité des sols, ce qui permet une bonne gestion de la distribution de l’eau et au plus près des besoins des arbres.
D’un point de vue urbanistique, il y avait par ailleurs une volonté de la Commune de prolonger le plus naturellement possible la place du Marché et la rue de Veyrier en direction de la piscine de la Fontenette, tout en les reliant entre elles par un maillage d’espaces arborisés. Une agréable promenade en perspective dans ce quartier bien plaisant, entouré de verdure en plein épanouissement.
*Air-Pot => conteneur recyclable qui permet de garantir un développement sain des racines et maximiser l’aération
Doppler
Quel magnifique travail de recherches tu as fait! C’est vrai que ces fleurs et ces plantations apportent beaucoup de couleurs et offrent une belle biodiversité pour les insectes et c’est un plaisir de se promener. Je te remercie infiniment.