A Corsier, des cours de self-défense pour les enfants

Fin septembre, les députés genevois ont pris la décision d’introduire des cours de self-défense, de manière facultative, dans les écoles du canton de Genève. A Corsier, on avait dû sentir la tendance, car voilà des mois que des stages d’auto-défense étaient programmés pour les enfants de l’école. Organisés par l’Association des parents d’élèves de Corsier (APEC) et l’association de self-défense, Basic Self Protection System (BSPS), 29 enfants de 6 à 11 ans ont ainsi été formés au self-défense, samedi 15 octobre.

Se protéger face à un adulte malveillant

« L’objectif était d’apprendre aux enfants à se comporter face à un adulte malveillant. Il existe des techniques simples pour se protéger, faire fuir son agresseur et se défendre, même lorsque l’on n’est qu’un enfant », nous explique Fred Schnell, Président du Club et instructeur de Boxe depuis plus de 20 ans. Le cours commence par une promesse. Chaque enfant s’engage à ne pas utiliser les techniques enseignées pour attaquer un camarade d’école ou ses frères et sœurs. « Même tout jeune, les enfants comprennent très bien qu’il s’agit ici de se défendre contre un adulte et que la violence ne peut pas être tolérée dans la cour d’école. Ils respectent très bien ces règles de comportement. »

Vient ensuite la théorie. Comment reconnaît-on un adulte malveillant ? Quelles sont les techniques pour l’éviter ? Changer de trottoir, rechercher la protection d’un adulte, se cacher et surtout crier. S’ensuit un concours de cris, pour le plus grand plaisir des jeunes participants.

Des outils à disposition des enfants

La partie technique peut ensuite commencer. Fred leur enseigne des techniques de frappe avec les poings et les pieds. Il leur apprend ensuite à se libérer d’une emprise. « Le plus important est de ne jamais rester statique. Il faut bouger, se débattre, frapper, mordre, pincer, griffer. Les enfants ont beaucoup d’outils à disposition. »

Enfin, le dernier enseignement avant de se quitter va être de leur apprendre à fuir. « Il n’est pas question de rester ou de se battre si l’on peut s’enfuir. Il y a de fortes chances pour que l’agresseur soit toujours plus fort que la victime, surtout s’il s’agit d’un enfant. Le plus efficace, quand cela est possible, est alors de partir en courant. »

Après deux heures à ce rythme, il est temps de rendre des enfants épuisés, mais plus sûrs d’eux, à leurs parents. Et si vous aussi vous avez envie de connaître un peu plus les enseignements du club BSPS, rendez-vous sur le site www.selfdefense-geneve.com et notez que deux stages d’initiation à l’auto-défense auront lieu pour les adultes, le 3 décembre, à Anières.