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Voyage interculturel au cœur de l’Afrique

William Makosso, directeur du Festival © Eugénie Rousak William Makosso, directeur du Festival © Eugénie Rousak SGFestivalNOV1 : Moonlight Benjamin © pixbynot Public © Mike Gorsky
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William Makosso, directeur du Festival © Eugénie Rousak

Dédié aux musiques et cultures africaines, le Festival Couleur Café s’est achevé ce weekend. Rendez-vous traditionnel et incontournable du mois de novembre, cette rencontre a été un véritable souffle de chaleur sur une Genève plongée dans le froid hivernal.

Durant les dix jours du Festival, danses, concerts, cinéma, spectacles, débats et ateliers ont enflammé la Cité de Calvin. Placée sous la thématique de l’« Afrique Traditionnelle », cette sixième édition s’est repartie entre différents lieux, dont l’Alhambra, la Fonderie Kugler et l’Uptown. La grande nouveauté de cette année était un Festival pour les enfants, entièrement dédié aux 6 à 12 ans. A travers des ateliers, un conte musical, un spectacle de marionnettes, des diffusions de films et même une boum, ils ont pu s’initier aux nombreuses cultures africaines, tout en passant un moment en famille.

La programmation musicale était riche. Très riche. Près de soixante artistes sont allés au-devant de leur public, partageant leurs émotions et faisant découvrir les facettes nouvelles de leurs pays d’origine. Le première rencontre était un voyage dans les traditions musicales. En compagnie du maître griot de la kora Ablaye Cissoko et de l’ensemble Constantinople, le public se perdait dans les sonorités tantôt mandingues, tantôt perses, tantôt méditerranéennes. Durant les deux soirées suivantes, un air humoristique a plané sur la ville du bout du lac. Le magicien du langage franco-camerounais Saïdou Abatcha a partagé le coloris explosif de l’Afrique l’adaptant au contexte universel. En seconde partie, c’est la mystérieuse chanteuse Moonlight Benjamin qui a hypnotisé la salle avec son alliance du vaudou haïtien au blues rock US des 70’s. Une vraie renaissance s’est déroulée sous nos yeux ! C’est une authentique fusion entre la kora, les percussions et le piano qui a bercé les festivaliers le lendemain. Même si les thèmes étaient prédéfinis, les trois musiciens virtuoses du Kora Jazz Trio se sont livrés à de véritables sorties dans l’improvisation, à la fois délicates et puissantes. Le Festival s’est clôturé par une soirée aussi explosive que déchainé. A cette occasion les premiers rangs de l’Alhambra ont laissé place à un dance floor, alors que deux artistes se sont succédés sur la scène. Le public s’est d’abord tortillé au rythme du genre musical Zoblaz, la grande spécialité du chanteur Meiway, avant de chanter en cœur « Le monde est chaud, le monde est chaud, le monde a chaud », refrain du tube emblématique de la légende ivoirienne du reggae Tiken Jah Fakoly.

Le Festival Couleur Café s’est terminé avec quelques mots de remerciement, prononcés par William Makosso, directeur du Festival : « Nous vous redonnons rendez-vous du 17 au 29 novembre 2020 pour une septième édition explosive et colorée ! ».

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Photo du profil de Eugénie Rousak
Passionnée par l’art et les tendances nouvelles, Eugénie Rousak a plus de dix ans d’expérience dans la sphère médiatique. Après avoir vécu quelques années en France et en Allemagne, elle porte un regard nouveau sur les quartiers de Plainpalais et de Versoix et sa campagne. Munie de son bloc-notes et de son reflex, elle est constamment à la recherche des évènements inédits et intrigants de Genève.

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