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Les marchés gratuits arrivent en ville

Les marchés gratuits arrivent en ville

«Allez, maintenant vous vous servez!» L’organisatrice exhorte les timides visiteurs à choisir un objet. Sans rien laisser en échange et encore moins payer. Voilà que les premières gratiferias débarquent à Genève. Au rythme d’une rencontre par mois, Sarah Irminger et Cynthia Cochet remuent les réseaux sociaux, postent des affiches dans le quartier, alarment leurs proches: «C’est une foire aux dons, en somme. Le concept est né en Amérique latine. On ne veut pas d’échange. On peut très bien ne rien emmener et repartir avec quelque chose.»

Dimanche, les deux trentenaires en étaient déjà à leur quatrième foire gratis. Après avoir donné dans des parcs – «le lieu idéal pour une gratiferia» – c’est dans une salle du quartier des Grottes qu’on chinait sans avoir à négocier les prix. «C’est un moyen de sensibiliser la population à la surconsommation. Et ça rend service à ceux dans le besoin», relève Sarah Irminger.

Sur les tables, des classiques: livres, CD, fripes. Puis quelques extravagances, comme ce porte-papier-toilette artisanal ou des câbles à relier on ne sait quoi. «On ne donne pas nécessairement des objets, précisent les organisatrices. Ça peut être un massage ou un câlin.» Justement, c’est Nicola, 28 ans et employé d’une ONG à Genève, qui se charge de serrer dans ses bras qui le souhaite. Mais il cède aussi des cadres, des disques et les fameux câbles. «Je n’arrive pas à jeter les objets. Alors je donne.»

Derrière les nobles intentions, ces marchés gratis sont-ils épargnés par les pillards? «Nous n’avons jamais rencontré ce problème, peut-être parce que nous sommes encore entre amis», répond Sarah Irminger. Selon Muriel Spira, active dans l’organisation de ce type d’événements, «à l’étranger les grandes gratiferias sont interdites aux brocanteurs et il arrive qu’on limite le nombre d’objets à emporter». Reste que prendre n’est pas chose aisée. «Les gens demandent quand même s’ils peuvent se servir, ils hésitent, ajoute Muriel Spira. On se rend compte qu’on est souvent bloqué à recevoir.»

Pour plus d’infos sur les Gratiferias à Genève: https://www.facebook.com/pages/Gratiferia-Gen%C3%A8ve/140573912789325

 

 

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Photo du profil de Luca Di Stefano
Passionné par l’info au coin de la rue, j'ai commencé à écrire dans ma commune de Vernier.
En parallèle, un site Internet consacré au foot des talus, des études et expériences dans le journalisme local ainsi que de longs voyages à vélo ont tracé mon parcours.

3 commentaires

  1. Bonjour
    tres bonne initiative ca serais mieux si les redacteurs de l article auraient donné plus détails, non?
    OU?

    QUAND est le prochain?

    Ciao
    bonne annéee

    Répondre
  2. Bonjour,
    Bonne idée.
    Nous souhaitons collaborer avec vous pour l’organisation de ce GRAIFERIAS.
    Cordialement.
    Amid

    Répondre

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