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Le foyer de Tilleul rasé, les occupants ont été relogés au centre d’hébergement de Rigot

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Amas de fer et blocs de béton s’amoncellent sur cette zone dite de Bois-Brûlé. Un centre de départ sortira bientôt des terres pour accueillir les Requérants d’Asile en instance de renvoi.

Construit depuis une quinzaine d’années à quelques mètres des pistes d’atterrissage de l’Aéroport de Cointrin, le foyer des Tilleuls accueillait des familles et des personnes seules. Mais depuis le début du mois d’Août dernier les deux bâtiments qui abritaient les 162 places de ce centre d’hébergement, ont été vidés de leurs occupants. « Ces bâtiments préfabriqués étaient arrivés au bout de leur utilisation. On les a rendus à fin Août à son propriétaire qui n’est autre qu’Induni. » a déclaré le responsable de la communication de l’Hospice Général. Bernard Manguin se réjouit du fait que la centaine de résidents ait été relogée au Foyer de Rigot, inauguré en septembre dernier en face de l’office du Haut Commissariat des Réfugiés. « Le déménagement s’est fait pendant environ deux semaines. A Rigot, les Requérants d’Asile ont meilleure qualité de vie ». Dans ces nouveaux logements en bois, ces migrants se sentent plus en sécurité car habiter en zones aéroportuaires comporte d’innombrables risques et incommodités.

Calvaire en zones aéroportuaires

M. a vécu 10 ans au foyer des Tilleuls. Après un bref passage à Rigot, il vient d’aménager dans un nouvel appartement à Carouge. Mais ce migrant garde encore de sombres souvenirs de son séjour de ces lieux. «Je me réveillais à l’heure de l’atterissage du premier avion et je dormais après la fermeture de l’espace aérien. Et toute la journée c’était la valse des décollages et atterrissages. C’est insupportable, mais il fallait s’y habituer » A ces bruits presqu’assourdissants d’appareils volants s’ajoutent aujourd’hui ceux des engins de chantier déjà à pieds d’oeuvre. D’ici 2023 un centre de départ d’une capacité de 250 places sera aménagé sur ce site(Tdg du 21 janvier 2016). Ce projet concocté par la Confédération, le Canton et la Commune du Grand Saconnex devient, chaque jour qui passe une réalité.

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Photo du profil de Anderson Makedi
Onésien depuis peu et père de trois enfants, Anderson Makedi a plein d’histoires à raconter. Né au Congo Brazzaville, diplômé en journalisme, il est le correspondant de la radio Africa N°1 après avoir travaillé pour la télévision nationale. Aujourd’hui, il anime un site destiné à la communauté congolaise, s’engage au sein de la paroisse protestante d’Onex et se passionne de tout. «L’information de proximité a une vraie valeur», affirme-t-il avec conviction.

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