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La Maison de Bernarda Alba, du 18 au 22 décembre 2019 au Théâtre des Grottes

La Compagnie Alexandre Païta présentera La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca
du 18 au 22 décembre 2019, au théâtre des Grottes ; avec le soutien de la Ville de Genève et la Fondation Francis et Marie France Minkoff.

C’est dans l’Andalousie rurale, religieuse et conservatrice des années trente que nous entraîne, cette fois-ci, le metteur en scène Alexandre Païta avec La maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca. Au plus fort de la chaleur andalouse d’un mois d’été, dans le silence d’un huis clos étouffant, neuf femmes de tous âges se font face, laissant cours à la puissance dévastatrice de leurs désirs frustrés, de leur rage étouffée et de leurs ressentiments, mais surtout de leur soif d’amour et de liberté. Le drame d’une jeunesse brimée, d’une féminité interdite et de plusieurs vies irrémédiablement gâchées se noue entre les quatre murs de La maison de Bernarda Alba.

Il n’y a que des femmes sur scène, mais il n’y a que des hommes dans les esprits. Face à l’autoritarisme mâle de leur mère, chacune des cinq filles incarne un comportement différent, allant de la soumission passive et frustrante des aînées jusqu’à la rébellion ouverte et passionnée de la cadette Adela dont la modernité embrase l’ordre ancien.

« Pendant les huit ans que durera le deuil, l’air de la rue ne doit pas pénétrer dans cette maison. Dites-vous que nous avons muré les portes et les fenêtres. Comme on faisait chez mon père et chez mon grand-père. En attendant, vous pouvez vous mettre à broder vos trousseaux. » (La maison de Bernarda Alba,1936,Federico García Lorca).

Comme dans les textes au parfum populaire et passionnel de García Lorca, le théâtre de Païta est un théâtre de feu où la mort omniprésente n’est jamais échec, chute ou humiliation. Ses personnages sont harcelés par une destinée funeste, mais cette Anagkè est déchaînée par leur conviction et leurs choix, même les plus fatals, et non plus uniquement par la volonté despotique des dieux. C’est surtout un théâtre d’espoir et de foi duquel jaillit un Cante jondo, ce chant profond, authentique et poétique, gorgé d’humanité :

« Le théâtre a besoin que les personnages qui apparaissent sur scène portent un costume de poésie découvrant leurs os et leur sang. » (Federico García Lorca, Conversations littéraires, Op. cit., p. 673.)

Avec cette pièce, Alexandre Païta prolonge sa réflexion sur la solitude et l’honneur en exposant à la lumière crue de la langue de Federico García Lorca les antagonismes thématiques qui lui sont chers : oppression sociale et révolte, tradition et modernité, autorité et liberté, passion et morale.

Nicole Martinez

Compagnie Studio Théâtre
La Compagnie Studio Théâtre Alexandre Païta, dirigée par Alexandre Païta depuis 2009, est composée d’acteurs de divers horizons, certainss formés par Alexandre Païta. Le travail de la Compagnie Studio Théâtre se concentre sur les valeurs du théâtre : celui où l’on danse, on chante et on rit. Celui où on tue, où l’on pleure, là où se reflète toute la misère humaine. En somme l’art d’être vrai.

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Photo du profil de Studio Théâtre Compagnie Alexandre Païta Association
Fondée en 2012 par Alexandre Païta la Compagnie Alexandre Païta avec en première « le Roi Lear » de Shakespeare, a pour objectif la création de spectacles, leur diffusion et la promotion d’une nouvelle forme de théâtre où interviennent le texte, la musique et la danse. Sa spécificité est la recherche de l’authenticité dans le jeu de ses acteurs qui leur permet d’éprouver et de transmettre l’acte créateur théâtral, émotionnellement, puissamment avec simplicité et sincérité.

La troupe est constituée de 14 actrices et acteurs de formations et d’horizons variés, qui ont en commun la passion du théâtre tel qu’il est prôné par son directeur. Le travail au sein de la compagnie est basé sur l’aisance émotionnelle et corporelle ainsi que sur l’intériorité, le naturel, l’inspiration et l’authenticité des acteurs. Chaque inflexion de voix, chaque mouvement de tête, chaque regard est travaillé avec précision. L’attention et l’écoute à l’autre, aux autres, au groupe, au public est également un point capital constamment rappelé pour contribuer à l’harmonie des individus au sein de la compagnie tant humainement qu’artistiquement.

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