J’ai passé une enfance solitaire à cause d’une timidité maladive. Je n’avais quasiment pas d’amis et je m’ennuyais souvent. La rencontre avec l’alcool a changé ma vie. J’arrivais enfin à me sentir bien avec les autres. Tous mes amis étaient des gros buveurs. Je n’avais aucune estime pour celles et ceux qui ne buvaient pas d’alcool. J’arrivais à boire de grosses quantités d’alcool du matin au soir sans conséquences apparentes et j’en étais fier. J’arrivais toujours à rentrer sans incidents avec ma voiture et je ne vomissais jamais. Quel homme j’étais ! Sous l’effet de l’alcool, je pensais que j’étais le meilleur, le plus beau et le plus intelligent, j’avais réponse à tout, je croyais être capable de régler tous les problèmes de la planète. Je refaisais le monde avec mes amis de beuveries. J...
Il y a cinquante ans mourait ce prêtre dont un quartier porte le nom. Rares sont ceux qui connaissent l’histoire de ce «gaillard» hors norme au service des agents secrets durant la guerre. Thônex, chemin du Curé-Desclouds. Immeubles modernes et béton. L’Autoroute blanche passe non loin, la frontière est à quelques encablures et la vue sur le Salève est imprenable. Mais au fait, c’est qui, le curé Desclouds? Le regard interloqué et le silence de deux jeunes du quartier en disent long. «Ça fait dix ans que j’habite ici et je ne me suis jamais posé la question», révèle l’un d’eux un brin gêné. Qu’il se rassure, rares sont ses voisins à le savoir. En revanche, lorsque la même question est posée à ceux qui l’ont côtoyé, le verbe abonde, les qualificatifs se succèdent: colossal, truculent, héro...
Près de 700 000 visiteurs sont attendus au Grand-Saconnex du 7 au 17 mars. Bien sûr, ils ne viennent pas forcément pour les charmes de la commune, mais bien pour les belles carrosseries exposées à Palexpo. Reste que pour les 12 000 Saconnésiens, la grand-messe de l’automobile chamboule le quotidien. Face à l’afflux de visiteurs qui transitent, occupent les parkings ou séjournent dans la commune, certains se frottent les mains. D’autres en revanche redoutent cette semaine particulière. Ainsi, les restaurateurs et les hôteliers font le plein: pour eux, il s’agit sans conteste de la semaine la plus importante de l’année. En revanche, les magasins de proximité tirent la langue face à la pénurie de places de parking qui effraie les clients habituels. Enfin, ceux qui ont vécu l’arrivée du Salon ...
Genève connait, grâce à son riche milieu associatif, diverses permanences juridiques offrant un service gratuit ou peu cher. Une des ces permanences, la Permanence juridique des étudiants (PJE), est composée d’étudiants en droit et offre ses services gratuitement. Elle a pour but de renseigner,sur consultation, toute personne confrontée à des problèmes d’ordre juridique. Elle oriente aussi vers d’autres services si besoin. Cette permanence, bien que tenue par des étudiants, fonctionne d’une manière complètement autonome. La PJE reçoit avec ou sans rendez-vous tous les jours du lundi au vendredi de 12h15 à 16h15 à la Maison de quartier de la Jonction (Avenue de Sainte-Clotilde 18BIS 1205 Genève). À l’exception du Mercredi où elle se trouve aux Charmilles. Ses l...
A Chêne-Bourg, caché dans une arrière-cour, se trouve un garage et deux artisans pas comme les autres. Tony et Giuseppe Piampiano, père et fils, aidés au quotidien par Miguel, fabriquent des pots d’échappement sur mesure. Et ici, il n’est pas question de travail à la chaîne, mais d’une vraie passion. Tout est fait à la main et chaque pièce est unique. Une passion familiale Tony est arrivé, en Suisse, à l’âge de 18 ans, en direct de la Sicile. Il est alors plâtrier. Très vite, il débute des cours de soudure en soirée et est embauché par l’établissement Burgisser, à Chêne-Bourg. Le garage est spécialisé dans la construction et le montage de pots d’échappement. Tony va y apprendre son métier sur le tas. Très tôt, il transmet sa passion à son fils. Dès l’âge de 5 ans, Giuseppe passe ainsi tous...
«Loin des yeux, près du cœur», dit-on. Les Africains de Genève ont vibré comme jamais devant leurs téléviseurs pour suivre la grand messe du football africain. Débutée le 20 janvier, la 29ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations a pris fin le 10 février dernier avec le sacre du Nigeria face au Burkina-Faso, le pays des hommes intègres. La fièvre du ballon rond s’est emparée des amateurs de foot africains de Genève. Maillots, drapeaux, T-shirts, et autres produits dérivés ont pavoisé lors de la phase finale de la CAN 2013. Du 20 janvier au 10 février 2013, tous les yeux étaient tournés vers l’Afrique du Sud où seize nations africaines ont rivalisé pour rafler le trophée mis en jeu. A l’exception du Cameroun et de l’Egypte, tous les cadors du continent ont répondu présents. Fiers de leu...
Qu’en disent les spectateurs ? Parfois je me demande si les cinémas indépendants disparaîtront complètement un jour. A Genève, ils semblent fermer les uns après les autres. Le City a été racheté (on peut même dire sauvé de justesse) l’année dernière par Les Scala, aux Eaux-Vives. Il fonctionne maintenant clairement comme une 4ème salle. Les spectateurs sont en tout cas présents et fidèles. On vient aux Scala d’abord pour la programmation bien sûr. «On vient toujours ici car on sait qu’on verra forcément un bon film», affirme un couple de Vésenaz. Et il y a aussi le côté humain. «Ils sont généreux et gentils ici. Vous en connaissez beaucoup des cinémas avec des coupoles de bonbons à disposition ?», demande une dame tout en se remémorant la tombola surprise organisée un peu avant Noël. Un au...
Concierges et résidents placent leurs attentes dans cette réhabilitation pharaonique et unique en son genre. En attendant, ils transitent dans des appartements provisoires. «Je vous préviens, s’ils détruisent mon carrelage, je n’y retourne pas!» Le doigt levé, une habitante des Libellules fait un arrêt au local du concierge en rentrant des courses. Dans quelques jours, elle quittera son appartement pour un logement provisoire. Cela devrait durer six mois avant qu’elle ne retrouve son trois-pièces totalement rénové. Dans cet immeuble de la commune de Vernier, les travaux s’avèrent pharaoniques. Démarré en 2012, le chantier aboutira en 2015. Tour à tour, les huit allées et les quatre coursives qui traversent l’édifice bicolore sont vidées et remises à neuf. Pour cela, un système de rotation ...
En foulant la rue du Marché, entre une bijouterie et un magasin de mode féminine, ces cinq affiches au format A5 ont attiré mon regard. «Voleur» et «Thief» (sa traduction en anglais), écrit sur un fond noir. Et surtout, la photo portrait de ces personnes présumées complices des fameux joueurs de bonneteau. D’accord, le mot «joueur» est clairement fallacieux. Car personne ne joue. Il y a les arnaqueurs et leurs victimes, passants et touristes un brin naïf. D’ailleurs, le bonneteau a souvent fait la une de la presse genevoise et romande, surtout depuis que des milices populaires se sont mises en tête d’éloigner cette immense arnaque de nos trottoirs. On ne doute pas que ces affiches sauvages soient l’œuvre de ces citoyens bienveillants. L’an dernier, les visages des bonneteurs et de le...
Lundi 21 janvier, les communes d’Anières, de Corsier et d’Hermance ont organisé une soirée consacrée à la sécurité, pour répondre aux angoisses de certains habitants, qui depuis quelques mois, se plaignent d’un sentiment d’insécurité grandissant. Le sujet m’a interpellé. Corsier, Hermance, Anières, des communes où règne l’insécurité ? Vraiment ? Communes quadrillées du matin au soir Pour répondre aux questions des habitants, pas moins de 15 intervenants avaient été invités par les communes. La police, la gendarmerie suisse et française, la police municipale, les douanes et la société de sécurité privée GPA étaient ainsi présentes et se sont succédées à la tribune. A tour de rôle, chaque structure a présenté ses missions et ses actions. Il est ainsi appar...