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AKA accessoires une foison d’idées

AKA accessoires une foison d’idées

Jeune créatrice de mode, Karima Habbes est partie de rien. Ou presque

C’est en enfonçant la porte du concret avec ses mains toutes fines que Karima Habbes est entrée dans le monde de la mode. «J’ai commencé comme ça, dit-elle, les pièces et objets dont j’avais un réel besoin dans la vie de tous les jours, je ne les trouvais pas dans les commerces. Alors j’ai décidé de les créer moi-même.» La styliste en herbe coud une ceinture, puis un sac. Un exemple? En 2004, lorsqu’elle débute, la mode était au jean taille basse. «Du coup, quand les filles montaient sur leur vélo, une bonne portion de peau était découverte», dit-elle. La mode est obstinée en cette année 2004 et c’est toujours le jean taille basse qui fait fureur au mois de novembre. Un souci se pose donc, l’hiver venu: comment couvrir cette peau mise à nu, exposée au froid. Ni une ni deux, la styliste crée alors une ceinture pratique, confortable et élégante, double face, cachemire et soie qui tient chaud au bas du dos. Et ça marche: sa petite production artisanale trouve preneur ou plutôt preneuse. «Je ne me suis jamais retrouvée avec du stock sous les bras», dit-elle.

Des tissus de grande qualité

De fil en aiguille, Karima a développé sa production. Foulards, chemisiers, robes. Elle a maintenant sa propre marque: AKA accessoires. Elle vend le produit de son travail lors d’événements et dans une boutique: le Grand Magasin, au 59,boulevard Saint-Georges. La créatrice achète ses tissus à Zurich ou à Lyon «car ils ont du choix et des qualités qu’on ne trouve pas à Genève» et les découpe, coud et repasse dans son atelier de couture. Après ses études de sociologie, Karima Habbes a rapidement mis le cap sur la mode. Elle a appris son métier sur le tas avec deux stylistes genevoises, puis a suivi une année de technique à Paris, surtout du modélisme et du montage de prototype, pour finir par un stage de deux mois dans une petite maison de haute couture à New York. De cette dernière expérience, elle dit ceci: «On travaille là-bas comme on travaillait ici dans les années 50. Avec une minutie et un savoir-faire hallucinant.»

Ce qui l’intéresse désormais, c’est la rencontre entre deux tissus à travers la broderie. A cet égard, avec sa partenaire, Caroline de Cornière, elle travaille sur un nouveau projet pour lequel elles ont été sélectionnées pour le prix IDDEA de développement. «Notre but est de valoriser le savoir-faire textile traditionnel de femmes migrantes. Une technique, notamment dans la broderie, qui se perd.» Également un travail d’une grande minutie qui demande de la dextérité et énormément de temps. Jusqu’au but ultime: «A un moment donné, il faut un trait d’union entre deux textiles. Le but, c’est de soigner ce trait d’union jusqu’à ce que l’objet sonne juste.»

 

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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