On croirait presque un slogan EasyJet, en moins de temps qu’il ne faut, retrouvez vous devant une vitrine d’Amsterdam…aux Pâquis! En effet, depuis 2010, on voit fleurir ci et là des vitrines derrière lesquelles des dames de petite vertu en sous-vêtements attendent ou appâtent le chaland. Les résidents du quartier n’y prêtent plus aucune attention alors que les passants occasionnels sursautent devant ces vitrines d’un nouveau genre à Genève.
Autant le Golden Sex Center (angles rues Sismondi et Charles-Cusin) peut éventuellement laisser planer un très lointain doute sur l’activité de ce commerce, autant l’Hôtel Barillon (rue de Berne) avec son enseigne « hôtel » et les quilles de stationnement réservées à la clientèle de l’Hôtel ne trompe personne.
En demandant à une patrouille de police à pied si la pratique est légale, on nous répond que les agents veillent à ce que ces dames soient un minimum vêtues. Pour le reste, si ces établissements sont ouverts, c’est que la brigade des mœurs a fait son travail pour que les établissements le soient.
Garder les prostituées, chasser les dealers
Différence notoire avec Amsterdam, à Genève, la vitrine reste une vitrine. Lorsque ces dames travaillent, elles montent en chambre et leur chaise reste libre. A Amsterdam, elles tirent simplement le rideau pour travailler à cette même place.
Selon la sociologue de l’Université de Genève Agi Foldhazi, petit à petit le travail en salon est préféré à celui de la rue, sans pour autant le remplacer. «Certaines femmes préfèrent la rue par impression de liberté », analyse-t-elle. Mais derrière ces vitrines, ces travailleuses du sexe ne sont pas toujours en sécurité. Toujours selon Agi Foldhazi, «travailler à l’intérieur ne garantit rien face à l’agressivité d’un client.»
Du côté des commerçants des Pâquis, les avis sont tranchés. «Les prostituées font partie du quartier depuis toujours et ne nous gênent pas. Il vaudrait mieux garder ces vitrines et chasser les dealers qui font planton devant quasi chaque entrée d’immeuble, voire même devant certains magasins…»
bell
I think it’s not a big issue everyone has rights to do works with freedom job not matter who belongs to any country.