Accueil | Quartiers | Centre | Être concierge, bien plus qu’une affaire de poussière !

Partager l'article

Centre | Société

Être concierge, bien plus qu’une affaire de poussière !

Être concierge, bien plus qu’une affaire de poussière !

Il vous arrive certainement de les croiser dans les corridors ou de les côtoyer de temps à autres dans la cage d’escalier. Les concierges sont encore présents dans bon nombres d’immeubles. Mais que font-ils exactement et en quoi consiste leur travail ? Gardienne de deux immeubles, Anabela raconte le quotidien de sa profession.

Si l’on a tous en tête le cliché de la concierge portugaise, il n’en est pas autrement pour notre chère concierge. La cinquantaine et originaire du sud du Portugal, Anabela vit depuis 25 ans en Suisse. Cette mère de famille a choisi ce métier pour se rapprocher de sa famille et ménager son dos.  Elle s’occupe depuis cinq ans de deux immeubles, situés rue des Voisins. Si les concierges habitaient auparavant une «loge» – à savoir un appartement de service situé à l’entrée de l’immeuble – ils sont aujourd’hui de simples locataires.

Une présence continue

Selon son cahier des charges, Anabela est chargée de nettoyer le hall d’entrée, la buanderie et les couloirs deux fois par semaine. Charges qui devraient lui prendre une vingtaine d’heures par semaines pour les deux immeubles. Mais dans la pratique, la conciergerie ne se limite pas uniquement au nettoyage. «Il y a toujours quelque chose à faire», rétorque-t-elle. Il arrive qu’on l’appelle à 22h ou même le weekend pour des petits soucis de plaques à la cuisine, des oublis de clés ou des visiteurs improvisés. «Oui, oui», assure-t-elle quand on lui demande si des inconnus s’invitent parfois dans le hall d’entrée. Ni une, ni deux, la concierge débarque et explique gentiment que cet endroit est privé et non un hôtel ouvert aux sans-abris.

« Le contact » est le maître mot

Plus de 40 personnes habitent les immeubles, c’est dire s’il est important que chacun respecte son voisin, confie-telle. Et d’ajouter, «si l’un jette un papier, l’autre fera de même ». « Le contact » devient alors le maître mot: « Il faut avoir de la diplomatie, savoir parler avec les gens et surtout savoir se mettre à leur place.» Ces qualités permettent d’instaurer le dialogue et le respect des règles de vie en communauté. Et ce qui l’agace tout particulièrement, dit-elle en roulant les «r» : «c’est de ne pas dire bonjour».  «Je n’attends pas qu’ils me donnent des cadeaux ou des attentions mais seulement un contact!» Si certains restent discrets, d’autres locataires en revanche apprécient converser avec leur chère concierge et voilà que les jolis commérages vont bon train, confie-t-elle.

Être concierge à ce jour demande une disponibilité maximum, le sens du contact et un caractère à toute épreuve. Alors, que vous ayez un fusible qui saute, une carte de lessive à acheter en urgences ou l’envie de discutailler, votre concierge peut s’avérer être la personne clé. Il ou elle détient aussi toutes les clés de l’immeuble, ne lui fermez donc pas la porte au nez !

 

En partenariat avec le Medialab de l’Université de Genève

Partager l'article

J'écris un article

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription