La Fête des Voisins à Noël

Par Maryelle Budry le 29 décembre 2012 Pas de commentaires / 856 vues

Sircée Pierre-Toussaint, mère de famille, Haïtienne d’origine, ne tarit pas d’éloges et d’enthousiasme sur la fête de fin d’année des voisins et voisines du 22 et 24 route de St-Julien, à Carouge.

«Il y avait une tellement bonne ambiance que nous sommes restés ensemble jusqu’à 3 h du matin! Et personne ne s’est plaint du bruit le lendemain. Nous avons tous apporté nos spécialités et comme il y a de nombreuses cultures culinaires représentées dans l’immeuble, nous avons eu droit à un buffet extraordinaire! Les enfants jouaient dans l’allée du 22 et les adultes discutaient à plus soif autour des tables, au 24. A ma table de femmes, nous étions intarissables sur nos maris…».

Cette fête de fin d’année est due à l’initiative du couple de concierges, Garcia et Nelson Branquinho, en supplément de l’officielle Fête des Voisins au mois de mai, marquée chaque année par un barbecue géant dans la cour du parking. Garcia apprécie d’être soutenu par la commune: «Les hommes du Service de la Voirie viennent m’apporter gratuitement les tables et les bancs».

Respect mutuel

Le respect mutuel s’est installé dans l’immeuble: dans l’ascenseur un gentil mot annonce une demi-journée de travaux bruyants et une main anonyme remercie de l’annonce. Sircée me dit ramasser les papiers par terre «pour ne pas donner du travail supplémentaire à notre cher concierge».

Nul doute que Sircée sera la première à s’impliquer pour la prochaine fête des Voisin-e-s. Elle espère d’ici là avoir quitté le chômage et trouvé un poste en tant qu’assistante socio-éducative, un travail qui consiste justement à organiser des animations pour réjouir des populations défavorisées, âgées ou handicapées, ou plus simplement les petits enfants dans une crèche.

Pas encore répandue, l’initiative de fêter Noël entre voisins et voisines devrait se multiplier ! Plutôt que de renvoyer les gens à leur solitude en cette période sombre, elle ouvre à la solidarité pour tout le reste de l’année !

Mais l’espoir est là: dans un immeuble des Tours, j’ai vu des gens joyeux s’installer autour de tables bien mises dans la semaine avant Noël.