Depuis la terrasse du Café du Stade à Carouge, en quelques minutes nous avons assisté à plusieurs quasi-collisions entre des voitures et des cyclistes : ce ne sont malheureusement pas les premières fois, ni certainement les dernières… En effet, pour les véhicules qui arrivent de la Fontenette sur la route de Veyrier en direction du Bureau des Autos et qui doivent obliquer à droite pour emprunter la rue Daniel-Gevril, ils doivent « couper » la nouvelle piste cyclable, puis franchir également un passage piéton.
Si ce dernier se trouve plus loin et ne pose pas de problème, c’est la piste cyclable au premier plan qui représente un danger à cause d’une mauvaise visibilité pour les conducteurs. En effet, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus, lorsqu’on tourne à droite pour s’engager dans la rue Daniel-Gevril, le véhicule se trouve dans un angle à 45° par rapport à la piste cyclable : au moment de la manoeuvre, le conducteur doit alors effectuer une « gymnastique » improbable ou se tordre le cou pour voir si un cycliste arrive latéralement. En effet, depuis l’habitacle, la vision en biais et la gêne occasionnée par les montants des portières et l’appui-tête du siège passager avant ne facilitent pas la tâche. De plus, le rétroviseur n’est d’aucune aide car il ne voit pas l’angle mort. Et je ne parle même pas des circonstances identiques s’il s’agit d’une fourgonnette ou même d’un camion qui arrivent à cette intersection : ils ont encore moins de visibilité dans cette position…
Si le cycliste est déjà engagé et se trouve devant la voiture, il est bien sûr visible ; s’il est encore aux trois quarts en arrière et qu’il « déboule » à grande vitesse comme on l’a aussi constaté ce même jour (vélo électrique…), l’automobiliste qui s’était pourtant engagé prudemment ne l’a vu qu’à la dernière minute et a dû « planter sur les freins ». Des noms d’oiseaux ont fusé de la part du cycliste à l’encontre de l’infortuné conducteur…
Par contre, lorsqu’il y a un passager dans la voiture, en ouvrant la fenêtre et en regardant à l’arrière, il peut ainsi voir si la voie et libre et le signaler au chauffeur. Mais il n’y a pas toujours de passager dans le véhicule…
Avant qu’il n’y ait un vrai accident avec des blessés, le Service des Routes (département des infrastructures), le TCS ou autre association d’automobilistes/cyclistes devraient venir se rendre compte de la situation sur place, afin d’étudier une solution plus adaptée qui permette la sécurité de chacun à cet emplacement particulier. Un STOP pour les cyclistes ou RALENTIR ou PRUDENCE ? Un panneau indicateur CROISEMENT ou ATTENTION AUX VELOS pour les automobilistes ? Car si les cyclistes voient parfaitement un véhicule qui obliquerait à droite devant eux et pourraient ralentir (au contraire du vélo électrique dont on a parlé ci-dessus…), les automobilistes eux – au vu de la configuration singulière citée plus haut – ont beaucoup plus de difficulté à voir un deux-roues qui surgirait alors sur leur droite.
Cette situation ne se présentait pas auparavant, car la bande cyclable longeait directement la route sur sa droite, et il était aisé pour les conducteurs de céder le passage aux bicyclettes alors bien visibles ; actuellement elle est séparée de la chaussée par des bordures et des éléments d’aménagement qui seront sans doute végétalisés plus tard, lorsque les travaux seront (enfin…) achevés.
A noter que pour les véhicules qui arrivent depuis le Bureau des Autos et qui veulent tourner à gauche vers la rue Daniel-Gevril, il n’y a pas de gêne particulière car ils voient parfaitement les cyclistes arriver en face d’eux et peuvent ainsi les laisser passer sans problème.