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Un gazoduc sous les pieds

Un gazoduc sous les pieds

C’est en 1995, que les communes de Meinier et Collonge Bellerive décident de créer la fondation de la Pallanterie, fondation ayant pour objectif de développer et gérer la zone industrielle et artisanale de la Pallanterie, à Vésenaz. 45 entreprises y sont actuellement implantées et 850 personnes y travaillent au quotidien. Depuis sa création, la zone a connu un développement rapide et est aujourd’hui victime de son succès. « Nous avons de nombreuses entreprises en attente qui souhaiteraient pouvoir s’installer sur la zone. Nous aurions besoin au total de 50 000 m2 supplémentaires, soit un doublement de notre surface », nous précise Moréno Sella, Président de la fondation.

Une énorme surprise

Face à ce constant, la fondation, avec le soutien des communes de Collonge-Bellerive et de Meinier, décide alors d’étendre sa surface et demande le déclassement de plusieurs terrains pour y constnruire de nouveaux bâtiments. Seulement une drôle de surprise attend la fondation. Le projet d’extension doit être stoppé, car un gazoduc passe sous ses pieds. « Nous n’étions absolument pas au courant de la présence de ce gazoduc dans l’extension de la zone », précise M. Sella. Construit en 1973, cette pipeline vient de Marseille, traverse la France et le Canton de Genève, passe sous le lac, pour finir par alimenter une partie de Lausanne en gaz. « Au moment de son installation, et jusqu’en 2010, il était possible de construire des bâtiments à dix mètres du gazoduc. Mais en quatre années les normes ont évolué et les dix mètres se sont transformés en quarante», précise M. Sella. Si la zone de la Pallanterie veut donc s’étendre, il n’y a qu’une seule solution : déplacer le gazoduc.

Des contraintes importantes

Oui, mais voilà, on ne modifie pas le tracé d’un gazoduc sur un coup de tête. « Nous avons commencé par lancer une étude de faisabilité, pour connaître les possibilités techniques, les obstacles et le coût d’un tel projet », nous explique Jérôme Béné, Vice-Président de la fondation. Et les contraintes se sont révélées très nombreuses. Le gazoduc doit tout d’abord passer uniquement sur des terrains agricoles. Il doit comporter le moins de coudes possibles et traverser les routes de manière oblique. Et pour complexifier encore un peu plus le projet, il doit être installé à distance de l’arrivée de la traversée de la rade, qui si elle voit un jour le jour, débouchera près de la Pallanterie. Le tout pour un total de 2,5 millions de Francs.

Des indemnisations nécéssaires

« Après avoir réfléchi, nous avons décidé de prendre entièrement à notre charge ces travaux. Ceci était la seule solution pour nous permettre de développer la zone », explique M. Sella. Mais la fondation n’était pas encore au bout de ses peines. Après  l’étude de faisabilité, il a fallu convaincre les propriétaires des terrains sur lesquels le gazoduc était censé passer. Sur les sept, quatre sont des propriétaires privés, qui exploitent ces terres et les mettent en culture. « Après négociations, nous avons décidé de les indemniser, car les travaux vont durer plusieurs mois et si le gazoduc ne fait à lui seul que 30 centimètres de diamètre, les travaux de terrassement nécessaire à son installation feront eux plus de 17 mètres de large », nous explique Jérôme Béné. Autant dire que les terrains seront inutilisables, par les agriculteurs, durant toute une saison. « En plus de l’indemnisation, nous remettrons bien entendu en état les terrains, une fois le gazoduc installé. »

Des travaux au printemps

Aujourd’hui, le projet est quasiment sous toit et les travaux devraient commencer au printemps prochain. « Ce genre de travaux a toujours lieu au printemps et en été », précise M. Béné, « afin de limiter au maximum les désagréments causés par les interruptions de gaz, nécessaires au moment du raccordement de l’ancienne installation à la nouvelle». Ils ne devraient pas durer plus de trois ou quatre mois, si tout se passe bien, et ne devraient pas perturber le fonctionnement des entreprises, ni la circulation routière. La zone de la Pallanterie pourra ensuite s’étendre, sans plus aucun problème, et  accueillir dès 2018, de nouveaux bâtiments et à terme près de 2000 emplois.

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Photo du profil de Anne-Laure Roudaut
Habitant en Suisse depuis 16 ans, j'apprécie la vie au bord du lac et particulièrement à Corsier.
A travers mes articles, je tente de faire découvrir les beautés de la campagne et des bords du lac et de mettre en valeur des gens extraordinaires, rencontrés grace aux hasards de la vie.

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