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maryelle budry

Une campagne devenue quartier

Genève inspire (aussi bien des écrivain-e-s que des réalisateurs et réalisatrices de films, sans compter les peintres)… Voici deux livres inspirés sortis récemment, que je vous recommande vivement : Enfin…le premier à peine publié est déjà en rupture de stock et donc en réimpression… Il s’agit d’une histoire de Genève agencée autour des dates les plus importantes de son histoire par le célèbre guide Ariel Haemmerlé, dont j’ai eu l’occasion de parler souvent dans Signé Genève, car c’est une personnalité marquante de Carouge.Gardez bien sa référence en tête ou commandez-le déjà en librairie pour être sûre de l’obtenir à sa prochaine sortie , « Genève. Les dates les plus importantes de son histoire », 180° Editions, 2023. J’y reviend...

Les Rois de Genève

Rue des Rois, Cimetière des Rois… pourquoi honorer des Rois dans la plus ancienne république européenne ? Et en plus, à la Jonction, quartier toujours populaire, anciennement ouvrier ? Il suffit de chercher et ce que je découvre est assez ahurissant. Depuis toujours, Genève, petite ville riche et indépendante, veillait à sa garde. Et les habitants qui s’exerçaient à bien tirer contre les ennemis éventuels peu à peu y prirent goût pour le simple plaisir de viser juste. Dès le Moyen-Age, ils étaient armés de très lourds fusils, appelés coulouvrines, maniés par des coulouvriniers… On s’en souvient à la Rue et au Pont de la Coulouvrenière. Ils s’exerçaient dans cette zone éloignée du centre ville. Ou plus loin dans la campagne, proche du Cologny actuel, si l&rsquo...

Encore un tour d’art contemporain à l’Écoquartier

Le 21 juin, jour de l’entrée en été, il y avait foule sur la Place Artamis, pour l’inauguration du Fonds municipal d’art contemporain. On a bu, dégusté, dansé, écouté des discours, et visité les lieux habités par les oeuvres, choisies par un petit groupe d’habitant-e-s, dont j’étais. (Cf mon article du 15 juin : http://www.signegeneve.ch/slider-news/lart-dans-mon-quartier-toute-une-histoire.html) Mais le lendemain… quasi plus personne aux rendez-vous. Le mois de juin est toujours très occupé, celui de 2022 encore plus avec tous les spectacles programmés en 2020 qui peuvent enfin se représenter ! L’exposition durera jusqu’au 18 juillet. Prenez un petit moment, par exemple à la pause de midi, pour découvrir notre Ecoquartier, ses boutiques, ses...

Les métamorphoses de la Cité sarde

Carouge change énormément ces temps-ci et changera encore avec l’urbanisation du CEVA, plus si lointaine… Deux exemples : Dans le secteur Est, tout proche du centre de la ville ancienne, la Cité Léopard et l’îlot des Menuisiers sont promis à la démolition tout prochainement. Pour faire place à un complexe immobilier de 200 appartements, contre 140 actuellement à la Cité Léopard et un immeuble de 150 appartements contre quelques quatre ou cinq entreprises artisanales de menuiserie. Les travaux ont certainement été retardés par la volonté des associations des habitant-e-s de freiner les expulsions et de revendiquer des relocations acceptables pour chaque famille. Grâce à leur mobilisation, la Commune et la société propriétaire SUVA tirent maintenant à la même corde et ont engagé un modérateu...

Les métiers d’art à la Jonction

  Les journées européennes des métiers d’art devaient se dérouler à Genève du 3 au 5 avril. Nous aurions dû visiter des ateliers particuliers ou  les centres de création du Grand-Théâtre.  Dans mon immeuble de l’Ecoquartier où vivent plein d’artistes (comédiens,  peintres, musiciens, scénaristes, réalisatrices, designers, et autres) qui enchantent notre confinement, il y a aussi deux artisans, rappels du passé de la Jonction. Comment différencier artistes et artisans ? Difficile de trancher ! « j’exerce un métier d’art » devraient-ils plutôt dire.   Levan Sikharulidze est graveur en horlogerie. Un métier traditionnellement genevois, puisque Jean-Jacques Rousseau avait commencé un apprentissage en 1725, à l’âge de 13 ans (voir la plaque commémorative rue des Etuves). Après un essai abh...

Mai 68, une balade littéraire avec Maryelle Budry

A l’occasion du cinquantième anniversaire des événements de mai 68, notre consoeur de Signé Genève, Maryelle Budry, sort deux ouvrages traitant de cette période de bouleversement sociétal. Le premier Mai 68 et après ? recueille les récits d’une vingtaine de genevois et genevoises engagés. Ayant elle-même vécu intensément cette période de grands chamboulements, Maryelle Budry a souhaité que soit évoquée, par l’intermédiaire de témoignages personnels, l’extraordinaire vitalité d’une jeunesse qui rejetait les modèles sociétaux et politiques établis pour se lancer dans l’exploration de nouveaux modes de vie et de penser. Le second ouvrage, K-Squat-Balade, est entièrement de la plume de Maryelle Budry. Il se présente sous la forme de dix promenades dans la Genève alternative, passée et présente...

Maryelle Budry, une soixante-huitarde engagée

Lorsque j’ai rencontré pour la première fois Maryelle Budry, son humanité et son franc-parler liés à une grande ouverture d’esprit m’ont immédiatement conquise. J’étais loin de me douter que la belle chevelure blanche et la douce voix de ma collègue de Signé Genève cachait une ardente féministe et une ancienne des Kommunes, ces communautés nées de mai 68. Portrait d’une soixante-huitarde engagée. Ainsi qu’elle me le raconte, sa famille franco–genevoise arrive à Genève dans le quartier populaire de Châtelaine en 1947. Elle a alors cinq ans. Son père ayant des problèmes de santé, c’est sa mère qui fait vivre la famille. Après l’Ecole supérieure de jeunes filles au Collège Voltaire, la jeune Maryelle entreprend des études de psychologie à l’université de Genève. Elle se rêve journaliste à une...

René Cruse, un insoumis dans la Cité sarde.

A 95 ans, ce Bordelais d’origine mais Carougeois de cœur a traversé le XXe siècle par la grande porte et à travers toutes ses vicissitudes. Entretien avec un insoumis au grand coeur. On le croise parfois dans les rues de Carouge, ou, fidèle au poste, au Café de la Gymnastique qu’il fréquente quotidiennement. René Cruse a près d’un siècle au compteur, antimilitariste, fervent opposé à la bombe atomique et écologiste enflammé, il a traversé toutes les horreurs et merveilles du XXe siècle. Né à Bordeaux en 1922, engagé volontaire dans l’armée de libération durant la deuxième guerre mondiale, il a passé les vingt-cinq années suivantes comme pasteur de l’Eglise réformée de France, avant qu’on ne le retienne à Genève. Entretien. René Cruse, vous qui êtes né dans le Bordelais, comment se fait-il ...

A travers les Noirettes

Comme annoncé en août, la balade conviviale à travers le quartier des Noirettes, organisée par l’Association des habitants de la Praille et des Tours se déroulera samedi 14 octobre.Rendez-vous  à 10h 30 devant l’Ecole des Pervenches (par tous les temps). Cette école qui ressemble à un grand château est un des fleurons de l’architecture Heimatstil du début du XXe siècle. C’est à cette époque que la campagne de la Praille commence à se bâtir, puis viendront les grandes industries et fabriques qui seront peu à peu abandonnées quarante ans plus tard. Des traces de ce passé champêtre, artisanal puis industriel subsistent, tel le magnifique pavillon Sicli, parmi les actuels bâtiments d’habitation plus ou moins réussis. Sous la conduite de Nathaly de Morawitz-Schorpp, une  enfant de Carouge, repo...

Théâtre de Carouge: Hamlet nous montre l’avenir

A 23h, le soir du 24 août, des membres de tous les partis représentés à Carouge (sauf un) se sont retrouvés dans le hall de la Mairie, avec de gros sceaux de colle, des pinceaux, des échelles et de grands tas d’affiches qu’il fallait compter et se répartir. A 00 h précises (surtout pas avant, ce serait illégal !) les petits groupes d’action se sont précipités dans la nuit aux quatre coins de la ville, vers les panneaux d’affichage mis à disposition pour les votations. J’étais présente et j’ai collé en équipe un magnifique choix d’affiches prônant le OUI. Dont celle dont je suis la « responsable », celle du dessinateur Exem qui énonce exactement la vérité : « Avoir un théâtre ou ne plus en avoir, voilà la question ». Si l’opposition au projet de reconstruction passait, le théâtre s’écrouler...

Des jeunes Vaudois du Piémont sur la route de l’exil de leurs ancêtres

Le 3 août, à midi, par 30 degrés et un soleil torride, je cours vers le Rondeau de Carouge, pour accueillir un groupe de jeunes marcheurs. Le comité d’accueil est accablé de chaleur, mais les cinq jeunes, Anna, Chiara, Daniele, Giacomo et Stefano arrivent frais et souriants, après 350 kilomètres à pied, partis il y a 15 jours de Saluzzo, dans le Piémont. Ces jeunes de 20 ans, « Vaudois » des Vallées du Piémont, ont tenu à refaire le parcours de leurs ancêtres déportés et accueillis à Genève en 1687, il y a 330 ans. A l’époque, sous le règne de Louis XIV, les persécutions religieuses s’abattaient sur les Réformés, notamment sur les Vaudois, ces chrétiens évangéliques, protestants depuis les prêches du Lyonnais Valdo, un précurseur de la Réforme du 12e siècle. Si en 2017 cette marche a signi...

L’eau de Carouge

Chic il pleut ! (ce 21 juillet à 20 h ) Je n’aurai pas à arroser les petites fleurs plantées cet hiver devant mon entrée, ni les Carottes rouges de Montfalcon, ni la dernière plantation devant La Fumisterie… C’est que ces cultures citoyennes, destinées à embellir notre ville et créer du lien, donnent bien du travail ! Les lourds arrosoirs sont à manipuler chaque soir durant la canicule ! Ouf, ce soir, repos ! Les plantations de fleurs et légumes, organisées par la commune ou par les citoyennes prolifèrent à Carouge. Une des dernières s’est déroulée devant le restaurant de La Fumisterie, au rond-point des Noirettes. Patron du restaurant, membres de l’association du quartier de la Praille, requérants d’asile du Foyer Alexandre-Gavard se sont unis pour aménager deux tours d’arbres. Le travail...

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