Un inventeur onésien récompensé pour sa porte magique

Le Salon international des Inventions de Genève qui a eu lieu du 2 au 6 avril derniers à Palexpo a permis à de nombreux inventeurs de faire connaître leur création. Parmi eux, Marc Tauss, l’inventeur de « la porte magique ». Cet Onésien a été récompensé d’une médaille d’or et d’un prix Spécial prestigieux. Comptable de formation, Marc Tauss voue un culte à la créativité. Rencontre.

D’où vous est venue l’idée de créer cette porte magique?

Marc Tauss : En décembre 2012, j’ai acheté une étagère chez Ikea. J’ai eu l’envie de la personnaliser en lui confectionnant une porte. J’ai tenté d’utiliser de puissants aimants néodymes à la place des charnières. Ainsi, je me disais qu’il devait être possible d’avoir une porte qui puisse s’ouvrir sur la droite ou sur la gauche.

Par la suite l’objectif a-t-il été atteint?

M. T : Au début, ce ne fut pas tout à fait concluant, mais après quelques essais avec des aimants différents, l’allègement de la porte et l’ajout d’une butée, j’ai pu obtenir un ensemble qui fonctionnait exactement comme je l’avais imaginé seulement 48 heures après en avoir eu l’idée. A ma grande surprise, j’ai constaté qu’elle pouvait également s’ouvrir vers le haut et vers le bas (comme une porte de garage et comme une porte de four). Par la suite j’ai compris qu’elle était aussi réversible. J’ai déposé le brevet puis j’ai décidé de participer au Salon des Inventions de Genève.

A-t-on besoin d’une serrure pour cette porte?

M.T : L’invention présentée au Salon est avant tout une porte de meuble sans serrure qui fonctionne avec des aimants permanents au néodyme. Elle fonctionne très bien mais n’offre pas de sécurité en l’état. Elle est ergonomique…Cela dit, il serait envisageable de créer une vraie porte qui soit sécurisée par des électro-aimants très puissants, donc sans serrure, mais avec une sécurité largement suffisante. L’intérêt serait alors de pouvoir la faire fonctionner avec une télécommande qui aurait quatre fonctions : pousser droit, tirer droit, pousser gauche, tirer gauche. Dans ce cas, la porte pourrait s’ouvrir sans action humaine (à part avec la télécommande), et la puissance des électro-aimants permettrait de se passer de serrure. Ce qui serait par exemple très intéressant pour entrer dans une pièce ou un appartement quand on a les mains chargées.

Est-ce votre première invention ?

M.T : Non, j’en ai déjà créé d’autres mais c’est la première pour laquelle j’ai déposé un brevet.

Peut-on dire que cette porte est une révolution ?

M.T : Oui, c’est une révolution dans le domaine du mobilier, et ça pourrait le devenir prochainement dans celui du bâtiment.

Y’a-t-il d’autres inventeurs dans votre famille ?

M.T : Non pas au sens strict du terme. Cela dit, mon père était artiste et ma maman m’a souvent confectionné des vêtements quand j’étais enfant, pour une raison de coûts tout simplement. Les habits en provenance de Chine n’inondaient pas encore le marché suisse dans les années ’70.

Suivez un extrait de cette vidéo pour comprendre la manipulation de cette porte :  http://youtu.be/m8V34sD3X2E (Vidéo ci-dessous))