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La rue Saint-Joseph sera bientôt entièrement piétonne

La rue Saint-Joseph, à Carouge© FK
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La rue Saint-Joseph, à Carouge© FK

Les travaux de piétonnisation de la deuxième partie de la rue Saint-Joseph à Carouge touchent à leur fin. Tour d’horizon des commerces entre appréhension et réjouissances.
À Carouge, la zone piétonne s’étend à petit pas. Les travaux à la rue Saint-Joseph qui auraient dû débuter en octobre 2021 ont été repoussés à la mi-janvier 2022. Ceci suite à une pétition des commerçants qui souhaitaient être épargnés d’un lourd chantier durant les fêtes de fin d’année. Mais depuis le 17 janvier, les travaux ont commencé. Ils ont entraîné la fermeture à la circulation automobile des rues Saint-Joseph et du Pont-Neuf, en partant de la place d’Armes. Ainsi le périmètre piéton actuel sera élargi à l’entier de la rue Saint-Joseph. Ceci implique la suppression de 56 places de stationnement qui seront compensées par des places souterraines, notamment dans le secteur Vibert et Sardaigne.Destinée à mettre en valeur les commerces et l’architecture de la Cité sarde, cette future zone piétonne ne fait pas que des heureux. Même si, durant les travaux, les commerces restent ouverts, leur accès est parfois malaisé. Mais entre le bruit assourdissant des machines et la poussière en suspension, certains commerçants gardent le sourire. Depuis près de trente ans, la modiste Isabelle Hoffmann, alias Zabo, crée des chapeaux dans sa boutique de la rue Saint-Joseph. «Ce n’est pas si monstrueux, ces travaux, les ouvriers sont super sympas et très respectueux, ils m’ont toujours laissé la place. Et comme les mois de février et mars sont calmes, ça ne change pas grand-chose pour moi, cela ne fait pas une grande différence. En tout cas, personne ne s’est plaint d’avoir eu des problèmes pour arriver chez moi.», dit-elle. Mais c’est de la future zone piétonne que Zabo se réjouit le plus: «Ça va être génial, on va se réapproprier la rue. En été, je sortirai une table, et pourquoi ne pas organiser des ateliers créatifs dans la rue?» La modiste regrette juste que la Commune n’ait pas prévu d’installer quelques bacs pour y mettre des fleurs, ou des bancs. Un peu plus loin dans la rue, Delphine Sideris, gérante chez Vegetal Trends, un magasin qui vend des fleurs stabilisées, est un peu moins enthousiaste. «J’ai beaucoup de clients qui ne viennent pas de Carouge et sont désespérés de ne pas trouver de place de stationnement, ça les dissuade de venir ici.» Sur la zone piétonne, elle a un sentiment partagé. «C’est sûr que c’est une bonne initiative, mais j’ai peur qu’il n’y ait pas suffisamment de passage, de touristes, je crains aussi qu’il ne s’agisse que de badauds.» Concernant les travaux en cours, elle les regrette. «Comme lors de tous travaux, la situation est compliquée, c’est sûr que c’est difficile de traverser la route et qu’il y a moins de monde, mais c’est comme ça. Une chose est sûre, je me donne encore une année, et si la situation continue comme ça, j’arrête. Ici, il y a un atelier, nous faisons beaucoup de livraisons et le loyer est élevé, la situation est difficile.»Un peu plus loin, à la laiterie de Carouge, Fulvio Berzogni passe à la trancheuse un solide morceau de bresaola, entre trois coups de marteau-piqueur. Une cliente l’interroge sur l’inconfort de cette situation: «C’est normal ces travaux, il faut vivre avec. Évidemment, il y a un peu de poussière, mais ça va. Quand tout sera terminé, ce sera charmant pour faire des achats dans cette zone piétonne. Un peu comme en Italie.» Avant que sa compagne, Sara Isgro, gérante du commerce, arrive dans la boutique, il précise que la situation est calme, mais pas à cause des travaux, c’est une période comme ça. Elle, par contre, se réjouit comme un enfant de la piétonnisation de la rue Saint-Joseph. «il faudra encore un peu de temps, car les travaux ne sont de loin pas finis. Mais on se réjouit vraiment. Passez nous voir à la fin du mois, on sortira une table et une bouteille de prosecco pour l’apéro.» Aux dernières nouvelles, la situation du chantier lui donne tort, car les tranchées creusées par les ouvriers ont été recouvertes d’asphalte. La libération n’est plus très loin.

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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