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Une armée de morts-vivants chasse dans Genthod

Une armée de morts-vivants chasse dans Genthod

Après le succès du jeu de rôle géant Don’t Be Zombies à Carouge le 27 avril dernier, Gus&Co a lancé une version plus petite du projet à Genthod, dans la nuit du 20 octobre. Le scénario : des équipes de survivants, derniers rescapés d’une épidémie désastreuse qui transforme la population en zombies, reçoivent une mission à réussir à tout prix, en collectant des indices sur leur parcours. Mais celui-ci est semé d’embûches. Des zombies affamés les attendent à chaque coin de rue, ne ratant pas une occasion pour les attaquer. Les places pour participer en tant que survivants se sont arrachées en quelques jours. Une semaine pour celles des zombies. Au total, près de 200 personnes se sont inscrites.

Le lieu de rendez-vous pour les zombies est bien choisi : la salle de gymnastique de l’école de Genthod se trouve juste à côté du cimetière. Pourtant, à l’intérieur, rien ne laisse penser que c’est une armée de zombie qui se prépare. Dès 14h, les rires fusent et l’ambiance est bon enfant. Les zombies sont plutôt jeunes, beaucoup de collégiens venus en bande d’amis. Des visages balafrés maquillent ceux des nouveaux venus, les couvrant de pustules et cicatrices ensanglantées. Certains arrivent déjà prêts, et les costumes rivalisent les uns avec les autres : chemises d’infirmière couvertes de sang, déguisements de clowns diaboliques, une robe de mariée digne de la Dame Blanche, il y en a pour tous les (dé)goûts.

Faire le plus peur possible !

A 17h, réunion sur le terrain de basket pour les instructions. Gus « Dévoreur », l’organisateur du jeu, sourit à la foule de morts-vivants qui s’agite devant lui. Quelques collégiens murmurent : « C’est mon prof de géo ! » Tatoué et couvert de piercings, il explique les règles du jeu avec humour et un air de grand frère. Petite modification de dernière minute: vu le grand nombre de zombies par rapport à celui des survivants, il est interdit de courir. « Vous êtes plutôt les zombies de Walking Dead », précise Gus. La mission est donc d’arracher les vies des quatorze équipes de survivants, représentées par des bandes de tissu qui pendent à leur ceinture. Et surtout, de faire le plus peur possible ! Mais Gus insiste aussi sur la sécurité. Il y a beaucoup de participants et il est un peu inquiet.

Les revenants sont répartis dans plusieurs équipes, avec à la tête de chacune un chef de groupe. Le poste le plus prisé est celui du manoir, ultime étape pour les survivants, prêté pour l’occasion par Frank Müller. Une fois répartis, chaque équipe se rend à son poste pour un premier repérage, passant sous l’œil amusé des habitants de Genthod. L’équipe de clowns-zombies deviennent donc maîtres d’un jardin que devront traverser les survivants. L’excitation monte en découvrant le lieu, et les premières idées de mise en scène jaillissent.

« Bonne partie à tous ! »

De retour à la salle de gym, le repas est servi : au choix, lasagnes au cadavre ou végétariennes. A 18h, les zombies s’impatientent. La pression est retombée et on attend le lancement du jeu. Soudain, Gus donne le signal du départ sous les acclamations et les grognements : « Bonne partie à tous ! » Les équipes courent rejoindre leur poste. Dans le jardin, les clowns s’organisent : un sur le trampoline, l’autre sur la balançoire,… Le reste de l’équipe attendra les survivants derrière la porte de sortie cachée dans la haie. Les préparatifs terminés, on attend. La nuit tombe, et il commence à faire froid. Les zombies abandonnent leurs cachettes et discutent pour passer le temps.

A 20h, « Ils arrivent ! » Enfin. Tout le monde se précipite à sa place, et on étouffe les derniers rires. La première équipe de survivants arrive devant le jardin : « Attendez les gars, c’est plein de zombies ! » Après hésitation, ils se lancent. Ils courent en rond, accueillis par des râles et des bruits de chaînes. La panique s’installe. Ils ne trouvent pas la sortie. Quand enfin ils dénichent la porte et l’ouvre avec soulagement, ils sont surpris par les zombies qui les attendaient de l’autre côté. Ils réussissent enfin à partir en courant, laissant quelques vies derrière eux. Lorsqu’ils ont disparu, les zombies reprennent forme humaine et éclatent de rire. Les survivants sont bien plus âgés qu’eux, et pourtant ils ne faisaient pas les fiers. Seraina, zombie en robe rose déchirée, se moque du courage d’un survivant qui, dans une tirade digne d’un film, a annoncé son sacrifice : « C’est bon les gars, restez là, j’y vais seul ! ». Mais Renato, de l’autre côté de la haie, lui dit de se taire : il y en a d’autres qui arrivent. Et vite, les mots sont remplacés par des grognements.

Zombies fatigués

Minuit passé, la dernière équipe s’échappe à toute vitesse. Les zombies du jardin laissent échapper un soupir de soulagement, il commençait à faire trop froid pour ramper. Ils sont un peu déçus : sur les 14 équipes de survivants, seules quatre ont traversé le jardin. Les autres ont pris des chemins différents, trop effrayés par le grand nombre de morts vivants qui les attendaient. Le temps a donc passé lentement pour cette bande de zombies, qui se demandaient si l’aventure n’était pas plus drôle dans l’autre camp.

Avant de rentrer à la salle de gym pour la fin officielle, certains décident d’aller jeter un coup d’œil au manoir. A voir le nombre de zombies dans le parc qui entoure la vieille bâtisse, beaucoup ont eu la même idée. Les derniers survivants n’ont qu’à bien se tenir ! Ceux-ci passé, les zombies poussent des cris de joie : enfin fini ! En se rappelant dans les rires les bons moments de cette soirée, ils forment une longue file qui se dirige vers leur point de départ pour un bon thé chaud, point final de cette soirée hors du commun.

 

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Photo du profil de Anouk Pernet
Avec une carrière de journaliste dans ses projets futurs, la benjamine des reporters de quartier fait ses premiers pas de reporter chez elle, à Versoix. La mission de cette étudiante en sociologie : tisser des liens avec ses voisins, relayer l’information de sa commune en ciblant particulièrement les plus jeunes «qui ne se connaissent pas forcément, au contraire des générations précédentes. »

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