Lors de leur première édition, les Prix du commerce de l’économie genevoise ont récompensé neufs commerces de la région. Un des lauréats, la boutique l’Echappée belle est tenue par deux mampreneurs de Saconnex d’Arve (comprenez mamans entrepreneurs). Entretien avec Mélanie Philipp, l’une de ces deux mamans chefs d’entreprise.
Décrivez-nous votre boutique ? Que peut-on y trouver ?
L’Echappée Belle est située à la rue Saint Victor dans le Vieux-Carouge. Notre espace est composé de trois pièces, chacune dévolue à un thème en particulier. On y trouve des articles de décoration d’intérieur pour les adultes, des articles de décoration pour les enfants et un espace de dépôt vente de vêtements pour les enfants de 0 à 12 ans.
Parlez-nous de ce Prix du commerce et de ces conditions d’attribution ?
En février de cette année, les commerces de Genève ont reçu un courrier annonçant ce nouveau prix mis sur pied par le service de la promotion économique. Les commerçants pouvaient s’inscrire pour le prix de la plus belle vitrine, celui du meilleur accueil ou encore celui du coup de cÅ“ur. Ne disposant que d’une modeste vitrine, nous nous sommes inscrites pour le meilleur accueil qui est un aspect de notre travail auquel nous attribuons beaucoup d’importance. Ensuite nous avons été informées que nous allions recevoir deux visites surprises. On a décidé de continuer à faire comme nous en avons l’habitude sans rien changer à notre accueil. Quelques mois plus tard, alors que nous n’y pensions plus, nous avons donc été heureuses d’apprendre qu’on nous décernait le premier prix pour l’accueil.
L’accueil des clientes et clients est un aspect important dans votre boutique. Que vous faîtes pour que les gens s’y sentent bien accueillis.
En fait, l’accueil est au coeur de notre décision d’avoir une boutique. Au départ, Anne, ma partenaire à la boutique, et moi sommes voisines et amies. Mamans toutes les deux – 8 enfants entre les deux familles -, nous avions décidé de tenir ensemble un stand au vide-grenier de Plan-les-Ouates. Au cours de la journée, une maman est arrivée avec son bébé de deux mois qui pleurait. Je lui ai proposé de le garder le temps qu’elle fasse le tour de notre stand. Le petit s’est endormi et la maman a pu faire ses emplettes en toute tranquillité. Après son départ, j’ai dit à Anne, « tu vois c’est ça qu’il faudrait. Un lieu où les mamans soient accueillies, où les enfants puissent aller aux toilettes si nécessaire, où il y a une table à langer, deux trois jeux pour occuper les enfants… Là -dessus, elle m’a répondu qu’elle avait toujours rêvé d’ouvrir un dépôt-vente de vêtement d’enfants. Quant à moi, j’avais toujours rêvé d’ouvrir une boutique de décoration d’intérieur. Quelques jours plus tard, nous en avons reparlé. Anne a suivi une formation pour mettre sur pied un business plan. Il nous a fallu tout-de-même deux ans et un dialogue constant pour passer du rêve à la réalité de la boutique. Aujourd’hui, l’accueil à la boutique se décline de diverses manières que cela soit sous la forme d’une tasse de thé offerte, d’un accueil bienveillant des mamans et de leurs petits ou encore en prenant le temps de présenter nos produits.
Votre boutique est ouverte certains dimanches ainsi qu’au mois de décembre. Comment appréciez-vous ces ouvertures supplémentaires ?
L’ambiance est différente ce jour-là . En fait, pas mal de gens se promènent le dimanche et l’ouverture de notre boutique leur permet de découvrir notre espace et nos produits. Ils n’achètent pas forcément car en Suisse, il y a une certaine retenue par rapport au consumérisme ce jour-là . Il semblerait que pour beaucoup de gens, le dimanche ne soit pas fait pour dépenser. Mais les achats peuvent se concrétiser plus tard. Et en tout cas, c’est une belle occasion de créer le contact.
Travailler la semaine, le samedi et certains dimanches comment cela est-il compatible avec vos vies de familles ?
En fait, avant je travaillais dans le social ; j’ai donc toujours dû jongler avec les horaires et avoir des solutions pour mes enfants. Quant à Anne, elle a longtemps travaillé dans le domaine de la petite enfance. Lorsque nous nous sommes lancées dans cette aventure, nous avons signé un contrat l’une avec l’autre. Ce document stipule que l’une garde les enfants pendant que l’autre travaille à la boutique. De cette manière, nous n’avons pas de coûts de garde et nous pouvons nous épauler en cas de besoin. Par ailleurs, il est évident que sans l’appui respectif de nos maris, nous n’aurions pas pu monter cette entreprise.
Aujourd’hui, plus d’un an et demi après l’ouverture de notre boutique, où en êtes-vous ?
En fait, la boutique marche très bien. Nous nous sommes fait une clientèle avec laquelle nous restons en contact par l’intermédiaire de notre site web et notre page Facebook. Entre Anne et moi, l’entente est excellente. Nous sommes très complémentaires. En plus de la boutique, Anne s’occupe de la gestion et de la comptabilité. Quant à moi, ce sont plus particulièrement les aspects marketing et commerciaux qui m’intéressent. Nous avons également bien trouvé nos marques, que cela soit dans la gestion parallèle de notre vie de famille ou de notre nouvelle vie professionnelle.
L’échappée belle…
Rue Saint-Victor 1, 1227 Carouge
Mardi-Vendredi: 10h00 – 18h30
Samedi: 10h00 – 18h00
Prochaines ouvertures dominicales les 4 dimanches de l’Avent (10-17h)
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