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Signalétique intrigante à Chêne-Bougeries

Signalétique intrigante à Chêne-Bougeries

Des chiens en bordure de caniveau, des personnages regardant le soleil apposés au sol, la commune a une signalétique au sol qu’on qualifiera de particulière.

Le chemin Jules Cougnard, l’avenue Pierre Odier et l’avenue Gide. Outre le fait qu’elles font partie de la commune de Chêne-Bougeries et sont bordées de cossues villas, ces artères font exception dans le paysage urbain genevois. On peut y croiser au hasard d’une promenade une signalétique particulière et pour le moins intrigante. Un chien est dessiné sur les trottoirs de ces artères, en bordure de caniveau, avec une flèche désignant ce dernier. Ce n’est ni un gag, ni un tag, le cas semble unique en terres genevoises.

L’imagination au travail

Si elle n’est pas immédiate, la signification de ce portrait canin apposé à l’asphalte laisse à l’imagination le reste du travail. Faut-il, au passage dudit dessin, jeter son cabot aux égouts, ou se déplacer sur la gauche du trottoir avec Médor. S’agit-il d’un avertissement contre le risque de se coincer les pattes dans les grilles des égouts, ou d’une invitation à traverser la route à cet endroit ? Mystère. L’indication apparaît au moins cinq fois dans le secteur de la petite Boissière, à Chêne-Bougeries, entre la route de Chêne et celle de Malagnou. « Ces signaux ont fleuri il y a bien longtemps, au moins une dizaine d’années , explique une passante, mais je ne sais absolument pas ce qu’ils signifient »

La réponse viendra de quelques employés communaux, croisés à la Mairie. Avec une infinie application, et maniant l’euphémisme avec dextérité, Joao Gilberto, responsable du service des routes et des cimetières depuis 10 ans, explique : « Avant, on invitait les propriétaires de chiens à faire faire leur animal dans le caniveau. Il n’y avait pas encore de caninettes et les chiens avaient le droit de faire leurs besoins n’importe où. » Au grand dam des promeneuses et promeneurs qui ça et là posaient leur pied dans une perfide déjection. Depuis cette époque révolue, 52 poubelles pour déjections canines ont été installées sur la commune.

Signalétique désuète

Pour l’employé communal, cette signalétique désuète a fait son temps : « Maintenant on ne les trace plus sur le sol, elles s’effacent gentiment avec le temps, mais j’ai rencontré plusieurs dames qui m’ont demandé de les marquer à nouveau à la peinture. »

A l’avenue Gide, un autre dessin sur le sol intrigue. Tout aussi officiel, en apparence. Un personnage peint en jaune chemine en direction du soleil, trois lignes parallèles le devançant. Et à nouveau une flèche qui ne désigne pas de caniveau, cette fois, mais l’extrémité de la rue. Ce n’est pas de déjections canines qu’il s’agit cette fois, ni de risques de brûlures par coup de soleil. «C’est le marquage d’un chemin piétonnier pour promouvoir la santé, dit Mme. Loosli, du service technique de la commune. A l’origine, il était marqué par des piquets, mais à cause du vandalisme, on a décidé de réaliser un chablon pour marquer les étapes au sol. Le parcours a été inauguré le 22 septembre 2004 dans le cadre de la journée de la mobilité. Il a été mis en place avec l’association Sli na Slainte avec comme leitmotiv marcher pour le cœur .» Tout s’explique, en définitive.

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

2 commentaires

  1. Deux parcours santé avaient en effet été mis en place par la commune de Chêne-Bougeries. J’avais d’ailleurs écrit un billet sur mon blog à ce sujet il y a quelques années :

    http://www.bibiweb.ch/wordpress/2008/10/01/parcours-sante-arve-de-chene-bougeries/

    Si j’en crois je lien que j’avais indiqué à la fin de mon article, les deux parcours existent encore. Ils ont peut être juste besoin d’un petit coup de peinture ! 🙂

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  2. Marrant petit article 🙂

    C’est drôle de constater que l’on est toujours déstabilisés en présences de signes (signalétiques dans le cas d’espèce) inconnus ou plus usités de notre temps.

    Le fait de les revoir m’ont rappelé pas mal de souvenirs quand j’étais dans une autre commune. D’ailleurs, il fut un temps, en Ville de Genève, il y avait des signalétiques en sorte de carrelage sur les trottoirs, invitant les chiens à user la route (sic!).

    Répondre

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