Les tambours ont battu tout le week-end à Carouge pour la 20ème fête romande des tambours, des fifres et des clairons… Ce roulement de tambours permanent en a réjoui certains et fâché d’autres, comme d’habitude ! La fête ou le repos ? Que faut-il privilégier ?
Et entre l’accueil minimal et le refus de loger les requérants d’asile dans des conditions plus que sommaires, quelle attitude avoir ?
Ce 12 juin, le Conseil administatif et la direction de l’Hospice générale conviaient la population carougeoise à une séance d’information sur l’arrivée dans l’abri de protection civile rue de la Gabelle d’une quarantaine de requérants. Le discours avait été bien préparé pour répondre aux craintes de la population. Mais au lieu des remarques empreintes de frayeurs xénophobes attendues, les autorités ont entendu un flot de protestations sur la qualité du logement : « Comment peut-on enfermer des gens sous-terre, sans lumière, sans fenêtre ? » et des invites à se mobiliser pour mieux les accueillir ! Des requérants mal logés,  leurs soutiens de l’association « Stopbunkers » et des citoyens carougeois contre la politique d’asile avaient empli la salle. Ces personnes ont été horrifiées par la visite de l’abri PC, qu’on nomme maintenant « bunker ». Un étroit escalier qui descend sous terre dans des pièces très étroites, oppressantes. Des gardes surveilleront les entrées et les sorties. L’association StopBunkers qui se bat contre ces conditions de vie a lancé des pétitions, défilé dans la rue et écrit plusieurs fois à l’Hospice général. En vain. Son directeur répond qu’aucune commune ne veut céder des sols pour bâtir des centres d’accueil. La commune de Carouge répond qu’elle a misé sur l’accueil, tout en regrettant vivement la qualité de cet accueil dans le Canton de Genève, en Suisse, en Europe… Le chef des affaires sociales fait tout son possible pour arbitrer cette situation fort complexe.
